Une rencontre en hommage aux militants anticolonialistes d’origine européenne, qui ont adhéré à la cause des Algériens pour leur indépendance, a été organisée hier à Alger à l’occasion de la commémoration de la Journée nationale du chahid, célébrée le 18 février de chaque année. Les participants à cette rencontre, organisée par l’Association Machaâl Echaid, sous le thème «Les amis de la Révolution algérienne : Algériens de cœur et de sang», ont rendu hommage aux militants et intellectuels européens qui ont participé au combat libérateur. Dans son allocution, le président de l’association, Mohamed Abad, a souligné l’apport important de ces militants engagés dans le combat libérateur. L’Algérie, a-t-il dit, est «reconnaissante» envers ces militants anticolonialistes et tous les martyrs morts pour la cause nationale.
Pour sa part, le journaliste et auteur d’ouvrages sur l’histoire, Amar Belkhodja, a relevé l’implication de nombreux Européens dans le combat des Algériens pour l’indépendance à travers des actions militaires et un soutien «sans faille» d’hommes de culture et intellectuels influents. Il cite, à titre d’exemple, Victor Speilmann, ami de l’Emir Abdelkader et défenseur des paysans, Rolland Miette, militant et élu de l’UDMA (Union démocratique du Manifeste algérien), Maurice Laban, Maurice Audin ou encore Annie Steiner aux côtés d’autres artistes et intellectuels qui ont rejoint le Réseau Jeanson (Porteurs de valise), un groupe de militants de soutien au FLN (Front de libération nationale) pendant la Guerre de Libération nationale. Cette rencontre était également l’occasion de rappeler les sacrifices des Algériens en France, qui ont payé un lourd tribut, notamment lors des massacres 17 Octobre 1961, et de saluer l’héroïsme de militants algériens d’origine européenne, comme Henri Maillot, martyr tombé au champ d’honneur.