Le président américain doit se rendre vendredi dans la réserve indienne de Gila River en Arizona, un État qu’il avait remporté de justesse lors de la présidentielle 2020 et qui pourrait faire basculer le résultat du scrutin le 5 novembre.
Le 24 octobre 2024, le président américain Joe Biden a annoncé son intention de présenter des excuses historiques aux peuples amérindiens pour la politique américaine de placement forcé d'enfants dans des pensionnats entre le début du XIXe siècle et les années 1970. Ces institutions visaient à assimiler les enfants amérindiens en supprimant leur culture et leur langue, souvent au prix de violences physiques, mentales et sexuelles. Le rapport gouvernemental récent indique que ces pensionnats, éloignés de leurs foyers, ont entraîné au moins 973 décès parmi les enfants.
Biden prévoit de se rendre dans la réserve de Gila River en Arizona pour cette déclaration, en soulignant la nécessité d’enseigner tous les aspects de l'histoire, y compris les épisodes douloureux. La ministre de l’Intérieur, Deb Haaland, elle-même d’origine amérindienne et pionnière en matière de reconnaissance de cette histoire, a dirigé une enquête en 2021 pour documenter ces faits, qui incluent des témoignages marquant un impact générationnel profond.
Ce déplacement s'inscrit dans un contexte de campagne électorale serrée entre Joe Biden et Donald Trump, en Arizona, un État-clé où la communauté amérindienne représente un pourcentage significatif de la population, et où Biden avait remporté la victoire de justesse en 2020.