Dans 4 jours (26 juillet), se déroulera la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’été Paris 2024.
Les instances sportives internationales, à leur tête le Comité international olympique (CIO), le monde libre, les démocrates si prompts à donner des leçons, des pays arabes et musulmans se préparent à vivre l’événement planétaire sur place et partout dans le monde sans se soucier de la guerre d’extermination que mène l’armée israélienne contre le peuple opprimé de Palestine.Depuis quelques jours, officiels, athlètes, dirigeants, touristes affluent à Paris.
La ville Lumière s’est parée de tous ses atours pour faire la fête. Pendant ce temps, des vies palestiniennes continuent de tomber quotidiennement sous les bombardements des assassins israéliens. Le Comité international olympique ne bouge pas le petit doigt pour rappeler à ses devoirs l’Etat voyou d’Israël. Pourquoi cette posture ? Lors du déclenchement du conflit armé russo-ukrainien, la communauté internationale s’est soulevée comme un seul homme contre la Russie. Les fédérations sportives internationales, à leur tête le CIO, ont réclamé l’exclusion des sportifs russes et l’interdiction de laisser concourir les athlètes russes.
En matière d’atrocités, Israël a fait pire. Des pays, d’Europe surtout, ont fait montre de mansuétude sans limite à l’égard de l’entité sioniste qui tue chaque jour des centaines de Palestiniens. Qu’attend le Comité international olympique pour imposer à Israël le respect de la trêve olympique inscrite noire sur blanc dans la charte olympique ? Lui, le CIO, qui est si prompt à prononcer de très lourdes sanctions contre des athlètes qui refusent de concourir avec des athlètes israéliens, pourquoi ne prononce-t-il pas les mêmes décisions contre Israël qui commet un génocide et une purification ethnique à Ghaza ? Quid des pays arabes et musulmans ? Ils ne donnent pas l’impression que cela les concerne.
Heureusement que l’Algérie et quelques pays qui se comptent sur les doigts d’une seule main ne manquent aucune occasion de condamner les crimes commis par Israël contre le peuple palestinien ainsi que le silence d’une partie de la communauté internationale qui se range toujours derrière l’entité sioniste et son droit de se défendre. Un droit qu’elle n’a pas reconnu au peuple palestinien tout au long de plus de 70 ans d’occupation et d’expulsion du peuple palestinien de ses terres.
Le comité de la solidarité islamique, réuni la semaine dernière en Arabie Saoudite, s’est «courageusement engagé» à aider à la reconstruction des infrastructures sportives détruites par l’armée israélienne et encourager les athlètes palestiniens à participer aux Jeux olympiques de Paris. Pour eux, parler de boycott des Jeux olympiques de Paris 2024 serait un blasphème. Des Palestiniens (dirigeants sportifs s’entend) adoptent la même attitude. Voir Paris et mourir.
En pareille circonstance, le boycott est la meilleure arme de combat contre l’injustice. Incapable de faire respecter la trêve olympique alors qu’Israël continue d’assassiner sans distinction les Palestiniens, le CIO doit se garder de mettre en avant les principes et idéaux contenus dans sa charte et qu’il défend à géométrie variable.
Faîtes la fête dans la ville lumière. Drapez-vous dans le silence complice et la honte qui vous poursuivront jusqu’à vos derniers jours. Vos positions sont iniques, sélectives. L’histoire vous rattrapera un jour.