Japon: peine de mort requise pour l'auteur de l'incendie meurtrier d'un studio d'animation

07/12/2023 mis à jour: 15:04
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Les médias japonais ont rapporté jeudi 7 décembre que la peine de mort avait été demandée à l'encontre de l'homme accusé d'avoir délibérément déclenché un incendie criminel dans un studio d'animation à Kyoto en 2019, entraînant la mort de 36 personnes.

Shinji Aoba, 45 ans, avait admis être l'auteur de l'incendie lors de la première audience de son procès à Kyoto en septembre dernier. Le verdict est prévu pour le 25 janvier.

L'accusé avait alors déclaré : «Je ne pensais pas qu'autant de gens allaient mourir et je pense maintenant être allé trop loin». Grièvement brûlé lui-même lors de l'incident, il comparaît à son procès en fauteuil roulant. Bien que ses avocats aient plaidé la non-culpabilité en invoquant des troubles psychiatriques qui auraient altéré sa capacité à distinguer le bien du mal, il a été inculpé en décembre 2020 après avoir été jugé «pleinement responsable de ses actes» et apte à être jugé sur le plan mental.

Le parquet a estimé que Shinji Aoba avait agi par «vengeance basée sur une rancune mal placée», bien qu'il n'ait eu aucun lien avec le studio Kyoto Animation (surnommé «KyoAni»), l'accusant plutôt de lui avoir volé une idée de scénario, selon les médias. La tragédie de KyoAni, qui a également fait une trentaine de blessés parmi l'équipe du studio, a suscité une vive émotion au Japon et à l'étranger.

Fondé en 1985 et réputé pour la qualité de sa production, KyoAni est toujours en activité, ayant choisi de poursuivre ses opérations malgré le drame. Bien que le tribunal de Kyoto n'ait pas confirmé immédiatement les informations des médias locaux sur les réquisitions du parquet, il est à noter que le Japon, aux côtés des États-Unis, demeure l'un des rares pays démocratiques à maintenir la peine de mort, appliquée par pendaison. Malgré les critiques, l'opinion publique japonaise reste majoritairement en faveur de cette sanction.

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