Le décollage d’une fusée japonaise devant convoyer un atterrisseur lunaire a été reporté, hier, pour une troisième fois, en raison de mauvaises conditions météo, a annoncé le codéveloppeur du lanceur spatial MHI Launch Services.
La fusée H2-A devait décoller, hier matin, depuis le site de lancement de l’agence spatiale japonaise (Jaxa) à Tanegashima, dans le sud-ouest de l’archipel. Mais peu avant l’heure prévue, MHI Launch Services a déclaré sur X (anciennement Twitter) que la mission avait été annulée, hier, en raison de «vents en altitude» défavorables pour le lancement.
La nouvelle date n’a pas encore été communiquée. La fusée japonaise doit emmener dans l’espace un atterrisseur lunaire appelé SLIM (Smart Lander for Investigating the Moon) surnommé «Moon Sniper», censé tester une technologie d’alunissage de haute précision, à 100 mètres maximum de sa cible contre plusieurs kilomètres habituellement.
XRISM, un satellite développé conjointement par la Jaxa, la Nasa américaine et l’Agence spatiale européenne (ESA) pour une mission d’imagerie en rayons X et spectroscopie, doit également être du voyage. L’Inde a réussi, la semaine dernière, à poser sur la Lune son premier engin spatial. Avant elle, seuls les Etats-Unis, l’Union soviétique et la Chine avaient déjà réussi des alunissages.
La Russie vient, pour sa part, d’échouer dans une nouvelle tentative, sa sonde Luna-25 s’étant écrasée le 19 août sur le sol lunaire. Le Japon avait déjà tenté, en novembre dernier, de poser une mini-sonde sur la Lune, embarquée à bord de la mission américaine Artemis 1.
Mais la communication avec «Omotenashi» (hospitalité en japonais) avait été perdue, peu après l’éjection de cette sonde dans l’espace, en raison d’une défaillance de ses batteries. Et en avril de cette année, une jeune entreprise privée japonaise, Ispace, a échoué à faire alunir son module Hakuto-R qui s’est probablement écrasé sur la surface du satellite naturel de la Terre.