Le nouveau Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, a exprimé vendredi lors de son discours de politique générale devant le Parlement ses préoccupations face à la «crise démographique» à laquelle le Japon est confronté. Il a qualifié le faible taux de natalité et le déclin de la population de «urgence silencieuse», soulignant que ces défis menacent les fondations mêmes du pays. Avec une population vieillissante et un taux de natalité d'environ 1,2 enfant par femme, bien en deçà des 2,1 nécessaires pour maintenir la population, le Japon voit sa population diminuer rapidement. Ce phénomène s'ajoute à la pression sur les systèmes sociaux et économiques du pays.
Le Premier ministre a également abordé la question de la succession impériale, un sujet délicat, puisque la famille impériale est confrontée à une pénurie d'héritiers masculins. Actuellement, le seul héritier masculin potentiel est le prince Hisahito, 18 ans, neveu de l'empereur Naruhito. En vertu de la loi de 1947 sur la maison impériale, les femmes, comme la princesse Aiko, fille de l'empereur, ne peuvent accéder au trône. Cette règle a fait l'objet de critiques croissantes, avec un récent sondage montrant que 90 % des Japonais sont favorables à une succession ouverte aux femmes.
Shigeru Ishiba a donc appelé à un débat national sur cette question, soulignant que la stabilisation du nombre de membres de la famille impériale et la réforme des règles de succession sont essentielles pour préserver la continuité du trône impérial.