Le constructeur automobile japonais «Daihatsu» a annoncé, hier, le rappel de 322 700 véhicules et la prolongation de la suspension de sa production sur trois sites au Japon, dans le cadre d’un vaste scandale de tests de sécurité truqués révélé en décembre.
Le constructeur, filiale du groupe Toyota, a informé le ministère japonais des Transports du rappel de véhicules de deux types de modèles, en raison d’un défaut au niveau des portières. Daihatsu a également indiqué que l’interruption de la production dans trois de ses quatre usines au Japon, décidée fin décembre, serait prolongée jusqu’au 16 février. Un redémarrage est envisagé sur le site de Kyoto. Le constructeur avait également décidé la suspension de l’ensemble de ses expéditions au Japon et à l’étranger.
Le ministère japonais des Transports avait lancé en décembre une inspection au siège de Daihatsu, spécialiste des mini-véhicules très populaires au Japon appelés «kei cars», après un rapport indépendant ayant mis en évidence de nombreuses irrégularités dans ses processus de certification de sécurité. Le rapport des experts a mis en évidence des défaillances profondément ancrées dans les processus de production de Daihatsu, identifiant 174 irrégularités parmi 25 catégories de tests, dont certaines remontaient à 1989.
En tout, 64 modèles (anciens ou actuels) de véhicules sont touchés, dont des modèles fabriqués pour le compte des constructeurs nippons Toyota, Mazda et Subaru. Le début de l’affaire avait commencé en avril 2023. Daihatsu avait alors admis des falsifications des résultats des tests de collision sur quatre de ses modèles, concernant en tout 88000 véhicules fabriqués en Thaïlande et en Malaisie en 2022 et 2023. Daihatsu a produit plus de 1,7 million de véhicules dans le monde sur l’exercice 2022/23 terminé fin mars dernier, dont environ la moitié au Japon. Il réalise l’essentiel de ses ventes dans l’archipel et en Asie du Sud-Est.
Fondé en 1907 pour fabriquer des moteurs à combustion interne, le constructeur basé à Osaka (ouest du Japon) a lancé en 1931 son premier véhicule, à trois roues. Depuis 1967, il est sous le contrôle de Toyota qui le détient à 100%.