Irrigation agricole à Chlef : La possibilité de mobiliser de nouvelles ressources en eau

28/04/2024 mis à jour: 06:06
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Avec les bouleversements climatiques et le manque crucial de pluies, il devient de plus en plus nécessaire de chercher et mobiliser de nouvelles ressources en eau pour l’irrigation agricole. 

C’est ce qui est envisagé par les autorités de la wilaya de Chlef en privilégiant le recours à l’avenir aux eaux épurées traitées pour irriguer certaines zones agricoles, tout en procédant à la vulgarisation des systèmes d’irrigation économes d’eau auprès des agriculteurs locaux. 


En effet, lors d’une rencontre avec la presse, ces derniers jours, au siège de la wilaya, le wali de Chlef, Brahim Ghmired, a évoqué la nécessité de recourir aux eaux non conventionnelles présentées comme une option intéressante pour faire face aux besoins croissants en eau d’irrigation. 

Il a également insisté sur la sensibilisation des fellahs à l’utilisation élargie des techniques d’irrigation simples et efficaces, en raison du déficit pluviométrique persistant dans la région. L’expérience est d’autant plus réalisable que le chef-lieu de wilaya dispose déjà d’une station d’épuration des eaux usées en activité et d’une deuxième en cours de réalisation dans la commune voisine de Chettia. 

Il s’en est suivi évidemment, ces derniers temps, d’un projet d’étude technique pour la réutilisation des eaux épurées traitées de la STEP de Chlef à des fins agricoles. Cette réflexion sur la mobilisation des eaux non-conventionnelles fait partie d’une logique d’économie d’eau et d’accroissement de la ressource destinée à l’irrigation agricole dans le bassin du Cheliff. 

L’autre défi pour le secteur agricole est l’augmentation des superficies irriguées qui s’élèvent actuellement à 25 000 hectares sur une surface agricole utile (SAU) de 203 230 hectares au niveau de la wilaya. Un effort important est consenti dans ce sens par les services des ressources en eau pour élever les capacités d’irrigation, mais cela reste largement tributaire des disponibilités en eau et des précipitations hivernales. En effet, si le barrage de l’oued Fodda a enregistré une baisse sensible de son niveau, celui de Sidi Yacoub emmagasine un volume de 34 millions de mètres cubes destinés à l’irrigation et à l’AEP de quatre  communes du sud de la wilaya. 

Pour la saison écoulée, des quotas de 14 millions de mètres cubes d’eau ont été prélevés de ces deux ouvrages pour les besoins de la campagne d’irrigation annuelle, notamment dans la plaine du Cheliff.  

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