Une partie des écoliers, étudiants et fonctionnaires en Iran ont été invités mercredi et jeudi à rester à la maison en raison d'une forte pollution atmosphérique qui affecte Téhéran et plusieurs autres villes, selon les médias d'État.
La capitale iranienne est recouverte d'un épais brouillard jaunâtre, un phénomène courant pour ses dix millions d'habitants, mais particulièrement accentué en hiver.
Chaque année, entre novembre et février, la pollution atteint des niveaux critiques dans cette ville située à 1 400-1 800 mètres d'altitude. Ce phénomène est lié à l'« inversion thermique », lorsque l'air froid en altitude empêche l'air chaud et pollué de s'échapper. À Téhéran, la qualité de l'air était qualifiée de « dangereuse » mercredi, avec un indice AQI de 200. Ce niveau correspond à une concentration de microparticules polluantes PM2,5 dix fois supérieure à la limite jugée acceptable par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Banques et musées étaient fermés dans la capitale iranienne, où l'emblématique Tour Milad, haute de 435 mètres, était invisible mercredi matin. La pollution touche également d'autres grandes villes comme Ispahan, Tabriz et Ahvaz, selon la télévision d'État.
La vétusté des infrastructures industrielles, un parc automobile vieillissant et une essence de mauvaise qualité contribuent à aggraver la situation, d'après les médias locaux. Le mazout utilisé par certaines centrales électriques a aussi été dénoncé par le gouvernement ces dernières semaines. La pollution atmosphérique provoquerait environ 50 000 décès prématurés par an à travers le pays, selon le ministre iranien de la Santé, Mohammad-Reza Zafarghandi. Ces dernières années, les autorités ont régulièrement fermé les écoles à Téhéran, notamment en 2019, où elles étaient restées fermées pendant une semaine entière.