Onze personne, dont une femme, ont été inculpées après le meurtre d'un paramilitaire le 3 novembre à Karaj, à l'ouest de Téhéran, lors du 40e jour de deuil suivant la mort d'une manifestante, a annoncé samedi un haut responsable de la justice. Selon Hossein Fazeli Harikandi, chef de la justice de la province d'Alborz, dont dépend Karaj, cité par Mizan, l'agence de l'Autorité judiciaire, «après la diffusion sur les réseaux de la vidéo et des images d'un groupe d'émeutiers agressant et tuant le Bassidj Seyed Ruhollah Ajamian, une enquête été ouverte pour identifier et arrêter les auteurs de ce crime». Les Bassidj sont une milice paramilitaire liée aux Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran.
«Les émeutiers ont attaqué cet agent de sécurité qui n'était pas armé, l'ont déshabillé, poignardé, frappé avec des poings américains, des pierres et des coups de pied, puis ont traîné son corps nu et à moitié mort sur l'asphalte de la rue et entre les voitures d'une manière horrible», a assuré Harikandi.
Après une enquête préliminaire, dix hommes et une femme ont été convoqués et des actes d'accusation ont été émis par le parquet de Karaj, a précisé l'agence.
Parmi les accusations contre ces suspects figurent notamment celle de «corruption sur terre» la plus haute sanction en Iran qui est punie de la peine de mort, graves troubles à l'ordre public ayant entraîné le meurtre du Bassidj, rassemblement avec l'intention de commettre des crimes contre la sécurité du pays et propagande contre le régime.