Deux combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, kurde turc) ont été tués, hier, et deux autres blessés par un «drone de l’armée turque» ayant frappé la région autonome du Kurdistan dans le nord de l’Irak, selon l’AFP citant les autorités locales.
«Deux combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan ont été tués et deux autres blessés quand un drone de l’armée turque a visé un groupe de combattants du PKK à Buskini, un village de la région de Ranya», ont annoncé les services antiterroristes du Kurdistan d’Irak dans un communiqué. Le secteur visé se trouve au nord de Souleimaniyeh, deuxième grande ville du Kurdistan irakien.
La Turquie a installé, depuis 25 ans, plusieurs dizaines de bases militaires au Kurdistan d’Irak pour lutter contre le PKK qui dispose également de bases-arrières dans cette région. En octobre, le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé que son pays allait «continuer d’intensifier» ses frappes en Syrie et en Irak contre le PKK, organisation qu’Ankara et ses alliés occidentaux considèrent comme «terroriste». La frappe de lundi dernier au Kurdistan d’Irak intervient alors que le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, rencontre son homologue turc Hakan Fidan à Ankara.
Fin octobre, 10 membres du PKK ont été tués dans des frappes «d’avions et de drones turcs» au Kurdistan irakien.A l’été 2022, des frappes d’artillerie imputées à Ankara contre une aire de loisirs ont tué neuf personnes, principalement des vacanciers venus du sud de l’Irak. La Turquie a nié toute responsabilité et accusé le PKK.