A Sedrata comme à Bir Bouhouch, plusieurs entreprises performantes ont montré des capacités de production, voire d’exportation.
Si des investisseurs fiables, solvables et animés d’une volonté d’investir juste et de s’inscrire dans le cadre d’un programme de développement local à portée socio-économique, sont présents dans la wilaya de Souk Ahras, force est de constater l’existence d’un nombre important de rabatteurs du foncier et de pseudo investisseurs inscrits sur des listes noires.
Pour la première catégorie, ce sont déjà sept entreprises qui sont en phase de production à Sédrata, la deuxième circonscription importante de la wilaya où plus de 20 ha et 55 lots sont prévus pour l’investissement.
Une entreprise spécialisée dans la production des radiateurs pour chauffage central et de pièces de rechange pour plus de 18 types de véhicules a été la grande surprise faite à l’occasion du passage des autorités locales lors d’une visite d’inspection et de travail programmée récemment à travers les zones d’activité industrielle de Souk Ahras.
A Bir Bouhouch, d’autres entités performantes, à l’instar de celles spécialisées dans la production des structures métalliques, des aliments de bétail et des poteaux électriques, ont avancé des chiffres rassurants par rapport aux capacités de production, voire d’exportation dans les prochaines années.
Avec une moyenne de 50 à 100 postes d’emploi créés depuis le lancement de la production, ces mêmes entreprises, qui aspirent à l’extension et la diversification des créneaux de production sont encore appelées à s’engager pleinement dans la politique de l’emploi.
Deux des investisseurs concernés par cette visite en l’occurrence Habbachi et Bekakria n’ont pas manqué d’exprimer leur satisfaction concernant tous les signes d’encouragement dont ils ont fait l’objet de la part des autorités locales, ainsi que les différents responsables sectoriels.
Leurs déclarations seront confortées par Ammar Rebai, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie qui dira à ce sujet : «Nous sommes dans une phase décisive où l’aide et l’ouverture vers l’investissement sont constatées tant auprès des pouvoirs centraux qu’à l’échelle des autorités locales ; elles doivent être mises à profit par les industriels privés et ce dans le but de promouvoir notre économie et asseoir des assises fiables pour un partenariat national où nous devons inclure rentabilité, éthique et intérêt du pays».
Le wali de Souk Ahras, Lounes Bouzegza, a saisi cette occasion pour rappeler que les potentialités de la wilaya doivent être exploitées de manière à provoquer une nouvelle dynamique où la priorité sera accordée aux investisseurs productifs. «Toutes les portes sont ouvertes pour les investissements sérieux notamment ceux créateurs de richesses et pourvoyeurs de postes d’emploi pour nos jeunes et nous avons les moyens de réaliser ces objectifs. Nous assurons un accompagnement permanent, des facilités d’octroi des assiettes foncières toutes viabilisées et dotées des commodités requises pour l’activité industrielle et notre position de wilaya frontalière favorise l’exportation et la promotion des opérations post-productives», a-t-il indiqué.
Il n’a pas manqué, toutefois, de rappeler que le glas a déjà sonné pour les projets fictifs et les rabatteurs du foncier qui sévissaient au nom d’un investissement virtuel.
Des dizaines d’hectares récupérés
Il a déclaré, à ce titre, que 89 hectares ont été récupérés auprès des demandeurs de projets qui n’ont pas réussi à honorer leurs engagements depuis plusieurs années.
Des lots seront annexés pour les investisseurs sérieux, selon le même responsable. Le directeur de l’industrie et celui de l’agence foncière ont, chacun de son côté, présenté un résumé du bilan des lots récupérés et autres en voie de l’être.
Ce sont encore 17 autres hectares qui seront remis à la disposition des structures de gestion publique après l’échec de leurs anciens attributaires. «Pour les entreprises sans vie et les personnes qui désireraient investir dans les services et l’activité commerciale l’ère des attributions de complaisance est révolue et l’État ne peut plus tolérer l’assistanat ni l’enrichissement au détriment du foncier industriel. Il conviendrait aux amateurs des activités sans impact sur la vie économique de la wilaya d’user de leurs propres moyens pour lancer leurs activités», a ajouté le même responsable qui a couronné son intervention par l’annonce de la création de dix mini-zones d’activité pour les jeunes.
Dans le chapitre des contraintes pour lesquelles des instructions ont été données aux responsables sectoriels, les investisseurs ont soulevé le problème de l’eau existante qui trouve du mal-être distribuée depuis la source.
Un problème d’alimentation en électricité et celui du manque de quelques matières premières pour ces industries naissantes on été soulevés au même titre.
Un confrère d’un journal régional a évoqué allusivement, de son côté, le problème fort intrigant des cinq hectares de la sphère nord du chef-lieu de Souk Ahras qui «refusent» d’être récupérés au titre des projets non réalisés.