Investissement dans les marchés émergents : Les conseils de la Banque mondiale

04/04/2024 mis à jour: 18:54
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Photo : D. R.

La Banque mondiale a publié récemment les nouvelles données pour booster l’investissement sur les marchés émergents, lesquels témoignent de la résilience et du potentiel inexploité.

En effet, des statistiques exclusives et très attendues sur le profil du risque de crédit associé aux investissements dans les secteurs privé et public des marchés émergents ont été  mises à la disposition du public afin d’encourager l’investissement dans les économies émergentes et en développement.

Une initiative du Groupe de la Banque mondiale qui vient compléter les statistiques établies par le Consortium chargé de la base de données sur les risques des marchés émergents (GEM) ; ce dernier comprend 25 banques multilatérales de développement et institutions de financement du développement qui regroupent des données similaires et les publient conjointement à l’intention du public, indique-t-on.

Le Consortium publie chaque année des statistiques sur les défauts de remboursement des dettes souveraines et privées. Récemment, il a élargi le champ des informations qu’il met à la disposition du public en incluant les taux de recouvrement de la dette du secteur privé, ventilés par niveau de revenu national, région et secteur.

Il ressort des statistiques du Groupe de la Banque mondiale que le portefeuille d’investissements la société financière internationale (IFC) dans le secteur privé se caractérise par un taux de défaut de remboursement peu élevé (4,1%) de 1986 à 2023, qui témoigne de la résilience et du potentiel inexploité de ces investissements sur les marchés émergents.

Le taux de défaut pour les investissements jugés «précaires», selon le système de notation interne d’IFC, n’a été que de 2,6% durant la période allant de 2017 à 2023, «ce qui signifie que même les investissements considérés comme présentant des risques plus élevés peuvent produire de meilleurs résultats que prévu».

Les défauts de remboursement par des emprunteurs souverains sont rares : ils sont de l’ordre de 0,7% par an en moyenne et la Banque mondiale recouvre généralement plus de 90% des montants qui lui sont dus au titre du principal et des intérêts, précise-t-on.

«Ce résultat tient à son statut de créancier privilégié et à sa capacité à gérer de manière satisfaisante le risque de crédit souverain», indique la même source. Le taux de perte associé au défaut souverain est compris entre 0,01% et 58,5%, selon le niveau des taux d’intérêt et la durée du défaut de remboursement.

Enfin, la Banque mondiale précise que ces données détaillées peuvent appuyer une évaluation des risques plus nuancée et, par conséquent, la prise de meilleures décisions d’investissement ainsi que l’élargissement de l’accès des pays émergents à des capitaux.

Et d’estimer que la publication de ces nouvelles statistiques «soutiendra l’investissement privé dans les économies en développement en apportant plus de transparence sur les résultats antérieurs, en aidant les investisseurs à évaluer les primes de risque et en renforçant la confiance dans la situation des marchés émergents». 

 

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