Les Pays-Bas ont envoyé cinq premiers avions de combat F-16 en Roumanie où ils seront utilisés pour former des pilotes ukrainiens, a annoncé, hier, le ministère néerlandais de la Défense, cité par l’AFP. Avec le soutien des Etats-Unis, le Danemark et les Pays-Bas ont officialisé, en août dernier, leur engagement à livrer jusqu’à 61 appareils une fois que les pilotes ukrainiens auront été formés.
L’exécutif néerlandais a précisé que les avions seront d’abord utilisés pour un «cours de remise à niveau» destiné aux instructeurs embauchés. La formation des pilotes viendra ensuite. Les appareils voleront «uniquement dans l’espace aérien de l’OTAN», a-t-il souligné. «Cinq chasseurs néerlandais F-16 sont actuellement en route vers le centre européen de formation F-16 (...) en Roumanie», a annoncé le ministère néerlandais de la Défense. «Les avions sont destinés à former des pilotes roumains et ukrainiens», a-t-il précisé dans un communiqué.
Le groupe de défense américain Lockheed Martin, fabriquant des F-16, assurera la formation et la maintenance des chasseurs. La Russie continue de mener quotidiennement des frappes lourdes sur la quasi-totalité du territoire ukrainien. L’Ukraine redoute particulièrement de voir Moscou lancer des attaques systématiques sur ses infrastructures énergétiques, comme l’hiver dernier, imposant des coupures de chauffage et de courant à des millions de personnes. Pour se préparer, elle réclame depuis plusieurs mois à ses alliés occidentaux de renforcer ses défenses aériennes. Par ailleurs, le gouvernement ukrainien a affirmé, hier, n’avoir toujours pas reçu de «demandes» officielles de la part des routiers polonais qui bloquent depuis lundi dernier trois points de passage entre l’Ukraine et la Pologne pour protester contre une concurrence jugée «déloyale».
Depuis lundi, plusieurs dizaines de compagnies de transport polonaises bloquent les points de frontière à Dorohusk, Hrebenne et Korczowa, dans le sud-est de la Pologne, dénonçant «une concurrence déloyale» de leurs rivaux ukrainiens. Ilsimputent la chute de leurs revenus à la libéralisation des règles de transport frontalier pour l’Ukraine par l’Union européenne depuis le début de l’invasion russe de ce pays en février 2022.