Chaque année, des inondations urbaines sont provoquées par les premières pluies diluviennes qui s’abattent sur la ville de Béjaïa. En dépit du lancement, tôt, des opérations de curage préventives des canalisations et des oueds traversant la ville en prévision des gros orages d’automne, cela n’a pas empêché la stagnation dans la flotte de plusieurs quartiers et boulevards et son infiltration dans les locaux commerciaux.
Ainsi, la circulation automobile et piétonne est rendue incommodante. A travers plusieurs quartiers, on a constaté des refoulements des eaux usées, à cause d’un réseau d’assainissement sous-dimensionné et dépassé par les quantités d’eau, comme cela est arrivé aux quartiers Oultache et Dawadji.
D’importantes quantités de matériaux de construction, notamment du sable et du gravillon ainsi que des ordures sont charriées par les eaux avant de finir leur course dans les bouches d’égout, obstruant ces dernières. Sur les hauteurs du chef-lieu de wilaya, notamment à Taklit, les eaux en trombe ont creusé la chaussée et arraché des morceaux entiers de bitume.
La même situation est constatée à Ighil Ouazoug, Bir Essalam, à la sortie de la ville sur la RN12, Cité Tobbal, Tizi, Ihaddadène, quartier Edimco. En dépit des travaux d’aménagement opérés cet été au niveau de la RN12, sur le tronçon allant de Bir Essalam jusqu’à la sortie de la commune de Oued Ghir, l’eau n’a pas pu être évacuée par le système de drainage, congestionnant une nouvelle fois la circulation durant toute la journée. Ainsi, le système de drainage et d’évacuation des eaux pluviales de la ville et les opérations sporadiques de nettoyage, organisées en grande pompe par la wilaya, ont montré leur limite et inanité.