L’Établissement public hospitalier (EPH), Mohamed Boudiaf, du chef-lieu de wilaya de Bouira, vit une crise sans précédent. Sans directeur, cette situation inédite a entraîné le blocage de toutes les opérations administratives.
Le personnel médical a observé, hier, un rassemblement de protestation réclamant tout bonnement des pouvoirs publics la désignation d’un directeur. La gestion des affaires courantes de l’hôpital en question pose problème.
«L’établissement traverse une situation catastrophique, et ce, depuis la mise de fin de fonction de deux responsables, et ce, en l’espace de deux mois», a dénoncé dans un communiqué rendu public la Section syndicale des paramédicaux (SAP), précisant que cette situation a engendré «un blocage inédit de toutes les opérations administratives, notamment dans le paiement des différentes opérations des fonctionnaires.»
Depuis l’incident survenu en octobre 2023, où une panne électrique avait entraîné le décès d’une patiente en réanimation, l’établissement hospitalier est privé d’un gestionnaire.
Deux employés avaient été, pour rappel, placés en détention par le parquet de première instance, tandis que le directeur avait été placé sous contrôle judiciaire. «Cette situation s’est répercutée gravement non seulement sur les conditions sociales des travailleurs, mais, ajoute le syndicat SAP, surtout sur la gestion des affaires courantes de l’hôpital, qui fait face à des difficultés en matière de fournitures en moyens nécessaires au fonctionnement des soins», lit-on encore dans le communiqué.
En attendant une solution définitive au problème posé par le personnel soignant, le secteur de la santé de la wilaya de Bouira souffre de dysfonctionnements majeurs, tant dans la qualité des soins que dans la gestion des infrastructures.
Laissés à l’abandon pour des raisons inexpliquées, plusieurs espaces ont été réaffectés sur décision de l’actuel wali, Lamouri Abdelkrim, pour les aménager en polycliniques et salles de soins, au profit du secteur de la santé.