Insalubrité publique à Guelma : Quand les vaches paissent dans les décharges sauvages

16/05/2024 mis à jour: 06:30
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Le phénomène perdure sans faire réagir les autorités locales - Photo : D. R.

Le constat est là, prouvant que les bonnes volontés ne suffisent pas pour régler ce problème chronique en quelques rotations de bennes tasseuses à travers la ville.

L’insalubrité publique s’est définitivement installée à Guelma. Pourtant, en matière d’enlèvement des ordures ménagères, les autorités locales n’ont pas manqué, depuis quelques semaines, de faire l’éloge de nouvelles actions auprès des administrés à travers les réseaux sociaux formels de l’administration de l’APC et de la wilaya. Mais contre toute attente, le constat est là, prouvant que les bonnes volontés ne suffisent pas à régler un problème chronique d’insalubrité publique, en quelques rotations de bennes tasseuses à travers la ville.

Finalement les décharges sauvages n’ont pas disparu du paysage urbain de la ville de Guelma. Des situations hallucinantes sont vérifiables tous les jours et au même endroit,  à l’image de la décharge sauvage située en amont du chenal du boulevard du Volontariat, sur les hauteurs de la ville, ainsi que plusieurs points noirs sur ce même axe routier jusqu’au marché de fruits et légumes, plusieurs centaines de mètres en aval.

Bien évidemment, une autre décharge sauvage sur la voie publique, et qui n’est  pas la seule, située à proximité immédiate de la direction du tourisme et du cimetière central Baghdoucha prolifère encore, avec en prime des troupeaux de vaches qui fouillent et «paissent» dans les sacs poubelles, avons-nous constaté sur place.

Ainsi, avec la multiplication des animaux errants, la boucle est bouclée, mais pas uniquement à Guelma. Puisque les poubelles éventrées sur la voie publique apportent leur lot de parasites et animaux nuisibles où les cycles évolutifs sont ainsi favorisés. Mouches, moustiques, rats, chiens, chats et vaches s’y délectent.

Le code communal bafoué 

Le code communal, notamment l’article 94, est explicite au sujet des attributions du président de l’assemblée populaire communale au titre de la représentation de l’Etat. Ainsi il est question de «prévenir et prendre les dispositions nécessaires pour lutter contre les maladies endémiques ou contagieuses et par la même empêcher la divagation des animaux malfaisants et nuisibles», lit-on dans le document, et ce n’est pas le cas à Guelma.

Quoi qu’il en soit, l’organisation de la dernière battue pour les chiens errants ou simplement la mise en fourrière des vaches errantes (puisque leur propriétaire est connu) remonte à des années, voire des décennies à Guelma et la situation n’a pas changé d’un iota.

L’épandage de la chaux vive ou dans le meilleur des cas d’insecticides, ni les actions de dératisation n’existent que dans le lexique des manuels d’hygiène de l’APC. Pour l’enlèvement des ordures ménagères, nous en sommes à une énième tentative pour juguler le phénomène, avec une convention signée récemment entre l’APC et une société spécialisée. En clair, beaucoup reste à faire ou plutôt à refaire à Guelma. À méditer.                                                         
 

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