Les participants à une journée d’étude sur «L’Innovation en santé et l’industrie pharmaceutique en Algérie» ont souligné, hier à Alger, l’importance pour les entreprises de ce secteur de s’ouvrir sur les start-up pour stimuler l’innovation et améliorer les services de la santé.
Opérateurs économiques, start-up et cadres de ministères concernés par le thème, présents à cet événement, ont considéré que l’accélération technologique et la complexité croissante des marchés «imposent aux entreprises l’ouverture sur les start-up pour stimuler l’innovation et œuvrer à trouver des solutions à des problèmes posés, notamment dans le secteur de la santé».
Dans cette optique, le directeur de la sérialisation et des données pharmaceutiques au ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Mehdi Amrouni, cité par l’APS, a relevé que le département qu’il représente s’emploie depuis des années à allier des start-up dans ses projets, soulignant que pendant la crise sanitaire de Covid-19, le ministère s’est associé avec une start-up pour créer une plateforme de «supply chain» sur la disponibilité des médicaments dans le cadre d’un système de veille lancé dans la foulée des actions entreprises.
Il a, dans le même ordre d’idées, assuré que la même start-up a développé pour le ministère une plateforme pour créer un système de transfert de données pharmaceutiques. M. Amrouni a également indiqué que des start-up accompagnent actuellement, à travers leurs innovations et solutions, le ministère dans ses efforts de numérisation du secteur et de promotion de la production pharmaceutique.
De son côté, la Secrétaire générale du ministère de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Nacima Arhab, a relevé que la nouvelle loi des marchés publics facilite pour les start-up labellisées la participation aux appels d’offres et, par ricochet, encourage les entreprises à faire appel aux start-up pour promouvoir leurs services.
Elle a, dans ce contexte, mis en avant le rôle de l’accélérateur de start-up public Algeria venture, dans la création de liens et d’opportunités d’innovation entre les start-up et les entreprises. Intervenant à l’occasion, la fondatrice d’une plateforme de vigilance pharmaceutique, Farah Bouras, a estimé que «la collaboration start-up-entreprises s’impose aujourd’hui comme une démarche importante dans l’accès des entreprises à de nouvelles idées et technologies».