Industrie métallurgique et sidérurgique : Les entreprises publiques sortent la tête de l’eau

27/02/2024 mis à jour: 01:20
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Photo : D. R.

Depuis la désignation du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, à la tête du secteur, par le président Tebboune, la sidérurgie nationale a connu une progression notable tant sur le plan quantitatif que qualitatif.

En effet, plusieurs entreprises relevant du portefeuille du groupe des industries métallurgiques et sidérurgiques Imetal, autrefois en proie à des difficultés organisationnelles et productives, améliorent, désormais, leurs résultats de façon constante, chacune dans son domaine respectif. Le dénominateur commun à ces succès : une gestion dynamique assurée par de jeunes cadres à la compétence avérée.

Il en est ainsi de Sider El Hadjar qui, d’un long arrêt de son haut-fourneau n°2, la plus importante unité du complexe, enregistre actuellement un pic de production qui, à la fin du mois de février, confirmera un record. Son PDG, Abdelkrim Boulaioun, un jeune cadre, la cinquantaine entamée, a joué un rôle essentiel dans cette réussite. L’entreprise économique publique (EPE) Alfapipe est aussi un exemple édifiant.

Récemment, son directeur général a été démis de ses fonctions. Il a été remplacé par un jeune ingénieur Hassen Lahiouel, issu de la même boîte et qui a été installé récemment à la tête de cette filiale du groupe Imetal.

Intervenant au lendemain de la visite de travail du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique au complexe Sider El Hadjar, cette décision était motivée, officiellement, par les faibles résultats enregistrés par l’unité Alfapipe de Annaba.

Spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de pipes à l’échelle nationale, dont les tubes en acier soudés destinés au transport des hydrocarbures (gaz et pétrole) ainsi qu’au transfert de l’eau des barrages, Alfapipe est, actuellement, hors danger.

Les inquiétudes de ses 750 travailleurs sont, désormais, dissipées suite à un plan de charge conséquent qui a été confié au nouveau jeune directeur général. Il s’agit, entre autres, de la fabrication des conduites de la station de dessalement de Draouche (El Tarf) qui alimentera quatre wilayas de l’Est. 
Chargée des grands projets, l’entreprise Batimetal, leader dans son secteur, est gérée par un jeune cadre, animé d’une expertise certifiée. Composée de huit unités l’Entreprise nationale de charpente et de chaudronnerie (ENCC) est également administrée par un jeune cadre affirmé. Cependant, le groupe Imetal parraine toutes ces entreprises navigue à vue depuis près d’une année.

A force d’être géré par des retraités dont l’ambition est limitée, il risque aujourd’hui de ne plus pouvoir suivre la cadence des réformes engagées par l’infatigable ministre de l’Industrie, M. Aoun. «Pour maintenir cette ascension industrielle soutenue par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, il est impératif que le prochain dirigeant d’Imetal soit un cadre soigneusement sélectionné, alliant jeunesse et expertise.

Les retraités, le cas échéant, pourraient être sollicités pour des missions moins contraignantes, sachant que dans leur vie active, ils avaient marqué leur passage par des échecs successifs.

L’expérience malheureuse de Sider El Hadjar en est le parfait exemple», soulignent plusieurs économistes. Et de conclure : «De même, le ministre de l’Industrie doit être intransigeant tant sur la fraîcheur que sur l’expertise du futur dirigeant d’Imetal, afin de garantir le succès continu de cette évolution industrielle.» 
 

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