Industrie automobile en Europe : Une filière en perte de vitesse

09/01/2025 mis à jour: 05:10
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Le président de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) et PDG de Renault, Luca de Meo, a affirmé que l’industrie automobile européenne connaît une «phase très délicate» et qu’elle «perd du terrain depuis 20 ans par rapport à la concurrence mondiale». 

En France, la Plateforme automobile (PFA), l’organisation professionnelle du secteur, admet également que «l’industrie automobile vit la crise la plus grave de son histoire». Comme en Allemagne, l’Hexagone est confrontée à une multiplication des fermetures d’usines et des plans sociaux depuis le début de l’année. 

En effet, dès 2025, les constructeurs automobiles de l’Union européenne (UE) devront, sous peine d’amendes, réduire les émissions moyennes des nouvelles voitures vendues de 15% par rapport aux niveaux de 2021. Un premier pas vers l’objectif zéro émission nette d’ici 2035 — ce qui correspond ni plus ni moins à l’interdiction des ventes de voitures à essence et à diesel. 

Selon les informations d’Euractiv, le Parti populaire européen (PPE) au Parlement souhaite demander une simplification de la réglementation, un déploiement accéléré des infrastructures de recharge, plus d’accords de libre-échange de l’UE avec les pays tiers et plus de financement pour la recherche et le développement. 

Le groupe parlementaire propose aussi d’évaluer la conformité avec les objectifs, sur trois ans, afin que les constructeurs automobiles échappent aux amendes en 2025 s’ils dépassent les objectifs les années suivantes. Selon l’ACEA, ces amendes pourraient s’élever à 16,7 milliards d’euros par an à partir de 2025. 

 

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