Le Brent à 85,7 dollars
Les prix du pétrole perdaient du terrain hier en raison de prises de bénéfices et de données économiques américaines publiées la semaine passée plus moroses que prévu, créant des craintes quant au niveau de la demande du pays. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, perdait 0,97%, à 85,7 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en août, baissait de 1,18% à 82,18 dollars.
«Les prix du pétrole sont sous pression en raison des inquiétudes croissantes concernant la demande de l’économie américaine», ont signalé des analystes. Le ralentissement du marché de l’emploi américain étant «plus marqué que prévu, on s’attend à un ralentissement de la croissance économique et à une baisse de l’appétit pour l’énergie, après une demande plus forte au cours de l’été», ont expliqué les analystes.
Les analystes ont également évoqué des «prises de bénéfices» des investisseurs «qui se poursuivent dans la perspective (...) de la fermeture des ports texans en raison de l’ouragan Béryl». Les problèmes d’approvisionnement semblent en effet toujours d’actualité Et pourraient doper les prix. Les mouvements de prix des prochains jours «pourraient dépendre de l’ampleur des dégâts causés par l’ouragan», estiment les analystes.
L’euro se stabilise face au dollar
L’euro effaçait ses pertes face au dollar hier après le second tour des élections législatives en France. La monnaie unique restait atone par rapport au dollar, à 1,0840 dollar pour un euro. Elle se dépréciait de 0,02% vis-à-vis de la livre, à 84,56 pence pour un euro. La monnaie unique avait initialement plongé davantage «lors de l’ouverture du marché des changes en Asie hier (dimanche) soir», rappellent des analystes.
Mais «au cours des échanges ce (lundi) matin, il est devenu clair que le marché dans son ensemble» estimait que «le résultat des élections n’a en grande partie aucune importance» pour l’euro, ont-ils ajouté, en soulignant qu’«un des résultats de la crise de la zone euro au début de la dernière décennie» est que celle-ci dispose désormais d’un «mécanisme de crise».
«La prime de risque sur l’euro semble déjà s’être quelque peu atténuée», mais si la gauche «impose sa stratégie», le cours de l’euro face au dollar «tombera probablement en dessous de 1,05 (dollar pour un euro), compte tenu des implications budgétaires considérables», estiment les analystes
Chute des exportations en mai en Allemagne
Les exportations allemandes ont chuté en mai, illustrant les difficultés de la première économie européenne à sortir de la crise, selon les chiffres officiels publiés hier. L’indicateur a perdu 3,6% sur un mois en mai, après avoir légèrement augmenté les deux mois précédents, atteignant 131,6 milliards d’euros, a indiqué hier dans un communiqué l’institut de statistiques allemand Destatis.
C’est pire que ce qu’avaient prévu les analystes de la plateforme financière Factset, qui tablaient sur une baisse de 3,0% sur un mois. Sur un an, l’indice perd 1,6%. Dans le détail, les exportations allemandes ont diminué au sein de l’Union européenne (UE), baissant de 2,5% sur un mois, mais surtout en dehors de l’UE (-4,9%) et vers la Russie (-19,3%).
Les exportations vers la Chine, premier partenaire commercial de l’Allemagne en 2023, ont même chuté de 10,2%. Les Etats-Unis sont restés, comme depuis le début de l’année, les premiers importateurs du «made in Germany». Côté importations, l’Allemagne a acheté pour 106,7 milliards d’euros de produits à l’étranger, soit une baisse de 6,6% sur un mois. La balance commerciale s’élève à 24,9 milliards d’euros.