La célébration, mercredi dernier, de la Journée mondiale des zones humides, a été une occasion pour avoir le bilan de l’opération de comptage des oiseaux au niveau des plans d’eau de la wilaya de Jijel.
«Le programme tracé initialement pour la célébration de cette journée sous le thème, ‘Agir pour les zones humides, c’est agir pour la nature et les humains’, n’a pu être effectué du fait, des mesures de prévention contre la pandémie de coronavirus», nous dira Mohamed-El Hadi Kedjour, directeur de la Conservation des forêts de la wilaya de Jijel.
Ainsi, l’intégration des élèves des établissements scolaires et le déplacement au niveau du centre des forêts de Kissir (El Aouana) où devaient être associés les stagiaires, ont été annulés pour éviter tout rassemblement, et se contenter de la seule présence des éléments de la Conservation des forêts et ceux du Parc national de Taza.
«Ces sorties étaient destinées à sensibiliser sur l’importance de ces zones humides pour l’homme et la nature, avec des séances d’observation et les techniques de démembrement des oiseaux migrateurs», nous précisera M. Kedjour.
De ce fait, une sortie réduite a concerné, mercredi, Ghedir Beni Hamza dans la commune d’El Kennar, alors que pour la journée de jeudi, c’était une autre sortie au plan d’eau Merigha dans la commune d’El Aouana.
Par ailleurs, ajoutera le conservateur des forêts, chaque circonscription a effectué des sorties au niveau du plan d’eau le plus proche. Pour ce qui est de l’opération de comptage des oiseaux au niveau de la quarantaine de plans d’eau disponibles de la wilaya,
Abdelhakim Chebbah, chef de service protection de la faune et de la flore à la Conservation des forêts, nous dira que le bilan des sorties sur terrain fait ressortir un total 6253 sujets de 36 espèces.
Ce chiffre représente une légère hausse de 180 individus par rapport à l’année 2020 où 6073 oiseaux avaient été comptés. Cette opération, faut-il le souligner, a été effectuée grâce à l’implication tant des services de la conservation des forêts que ceux du Parc national de Taza, qui se sont mobilisés durant le mois de janvier autour de cet événement annuel.
Abdelhakim Chebbah précisera que la wilaya compte 40 plans d’eau composés de 4 sites naturels et 36 autres artificiels, entre barrages et retenues collinaires.
Pour cette année, il ne manquera pas de noter le recensement d’un couple de Filigulemilounan (Aythyamarila), une espèce de palmipèdes. Ce canard se reproduit durant les mois d’été en Alaska, en Sibérie, en Islande et en Scandinavie.
Notre interlocuteur relèvera que lors d’une opération similaire menée en 2000, un couple de cette espèce avait été recensé au niveau du plan d’eau Benamirouche.
Abordant les mesures de la zone humide de Beni Belaïd contre l’ensablement, Abdelhakim Chebbah nous dira que l’objectif tracé est la reconstitution et la fixation des dunes côtières.
Dans une première phase, l’expérience a concerné la fixation mécanique avec la pose de gallinette suivie par la fixation biologique avec la plantation de l’oyat après récupération de graines notamment au niveau de Ras El Afia et la production de plants au niveau de l’institut national de recherche forestière et la pépinière des forêts.
Lancée en 2007, cette expérience a donné des résultats satisfaisants. Pour la wilaya de Jijel, la zone humide de Beni Belaïd, dans la commune d’Oued Adjoul, est la seule classée dans le cadre de la convention de Rasmar après son inscription le 4 juin 2003 sous le numéro 1303.