La zone industrielle de Oued Smar, dans la banlieue Est d’Alger, nécessite une nouvelle prise en charge, constate-t-on. Faisant pourtant l’objet de grands travaux de réhabilitation en 2019 suite à des requêtes des opérateurs économiques qui y sont installés, cette zone replonge dans les mêmes problèmes, faute de suivi rigoureux sur les lieux. L’image qui prévaut actuellement dans cette zone se passe de tout commentaire. Les routes redeviennent impraticables, l’insécurité reprend ses droits, le manque d’éclairage gagne certains endroits, tel est le constat général qui s’offre aux visiteurs et aux opérateurs économiques qui y exercent. La nécessité d’établir un état des lieux exhaustif s’impose. «Les jours où la pluviométrie se gâte, nous perdons un temps fou à effectuer des tâches qui n’auraient pris qu’une heure ou deux, en temps normal», nous livre Mohamed, un entrepreneur. A certains endroits, la chaussée est si abîmée que les moindres déplacements, même ceux des piétons, deviennent périlleux. La circulation routière à l’intérieur de la zone industrielle est considérablement entravée par des excavations béantes qui ponctuent pratiquement tous les axes principaux, ainsi que les chemins secondaires. Même la voie aux sentiers qui bifurquent sur les usines est impraticable. Quant au réseau d’assainissement, il est souvent obstrué. Dans certaines fractions de la zone industrielle, la moindre chute de pluie, aussi fugace soit-elle, entraîne des inondations. Des opérateurs activant dans cette zone témoignent que durant ces périodes d’averses, des camions remplis de marchandises ne peuvent ni quitter la zone industrielle ni y accéder. Pour déboucher les canalisations, les entreprises et les sociétés qui y sont installées utilisent leurs propres moyens en attendant l’arrivée des équipes d’Asrout. Outre le réseau d’assainissement, l’éclairage public est défectueux dans plusieurs venelles, voire inexistant. L’ERMA avait installé récemment les nouveaux équipements en LED mais qui ne couvrent pas en éclairage la totalité de la zone. Cette situation profite aux délinquants et autres larrons qui s’adonnent à toutes sortes d’actes restreignant la sécurité et créent un environnement d’appréhension. Par ailleurs, l’organisation à l’intérieur de la zone est aléatoire. S’ajoute à cela le manque de signalisation devant indiquer les accès et orienter les visiteurs dans les différentes directions. «La réhabilitation de la zone industrielle de Oued Smar devant obéir au plan d’aménagement du territoire (PDAU) est un facteur non négligeable qui devrait booster de façon remarquable les activités commerciales», confie un responsable d’une manufacture installée depuis une dizaine d’années dans la zone industrielle. Le moins qu’on puisse dire est que beaucoup de déperdition d’énergie et de temps accablent actuellement le fonctionnement de la zone, destinée initialement à procurer des espaces dotés de conditions optimales pour favoriser l’émergence d’un grand nombre d’industries. Le lancement de ces travaux aura le mérite de remédier à cette situation de déliquescence. Les plaintes à ce sujet sont légion.