Le candidat du FFS est parti à Ghardaïa et ira à El Oued, Ouargla et Tamanrasset afin d’exposer aux populations du Sud «un plan d’urgence pour diminuer les disparités sociales».
Le candidat du Front des forces socialistes (FFS) à la présidentielle du 7 septembre, Youcef Aouchiche, met le cap cette semaine sur le Grand Sud. Il a entamé son périple électoral par une virée dans la vallée du M’Zab. Sa première halte est Beni Isguen.
A son arrivée dans la ville, il s’est rendu au cimetière pour se recueillir sur la tombe de Moufdi Zakaria, grand poète de la Révolution et auteur de l’hymne national, Qassaman. Les militants et sympathisants du parti qui accompagnaient Aouchiche se sont remémorés les exploits de ce nationaliste, décédé à Tunis le 18 août 1977 et enterré à Beni Isguen, sa ville natale. Malgré la chaleur caniculaire, le premier secrétaire du FFS a emprunté les ruelles de la ville avant de rejoindre la place du marché de Ghardaia appelé «Azghar Ougharme» pour une activité de proximité.
Ce souk est le plus grand et le plus important de la région. Il a aussi visité le ksar Tafilelt mitoyen au ksar de Beni Isguen. Aouchiche a échangé avec les passants.
Il s’est réjoui de voir Ghardaïa, toujours fidèle au parti politique fondé par Hocine Aït Ahmed : «Ghardaïa est une région qui demeure fidèle aux principes de la Révolution nationale, de la démocratie et des droits de l’homme et elle a toujours été loyale envers le FFS.
Nous espérons que cette loyauté se traduira le 7 septembre au profit du candidat du changement.» Il a soutenu que Ghardaïa est un exemple «de tolérance, de coexistence, d’adhésion» à notre culture et civilisation anciennes, et surtout «un exemple de solidarité».
Saisissant l’occasion de sa présence dans cette wilaya, le candidat du FFS a mis en avant l’importance de la préservation et de la protection du patrimoine national, s’engageant à œuvrer pour le rayonnement culturel et à créer un fonds national visant à encourager les artisans en vue de promouvoir l’économie locale.
Son programme électoral «Vision pour demain» se propose, dit-il, de bâtir, entre autres, «l’avenir de l’Algérie sur des bases solides», «encourage une culture ouverte sur le monde tout en sauvegardant notre authenticité, nos traditions et nos coutumes».
Sur les lieux, les présents lui ont fait part de leurs préoccupations et ont soulevé le cas du jeune Mozabite Mohamed Baba Nedjar en détention depuis plus de 15 ans. Aouchciche a promis s’il serait élu président de la République de «libérer tous des détenus politiques et à leur tête Mohamed Baba Nedjar».
Il a appelé, dans ce sens, les habitants de Ghardaïa à se mobiliser autour de son projet qui suggère des réformes politiques, institutionnelles visant à asseoir un «système de gouvernance efficient à même de redonner espoir aux Algériens», « la construction d’une Algérie forte selon une perspective futuriste : vision pour demain».
Par ailleurs, la veille, Aouchiche s’est engagé depuis la commune d’El Guerrara, située à 120 km à l’est de Ghardaïa), à «édifier un Etat fort, en mettant en place des institutions légitimes par la volonté du peuple algérien».
«Rapport de confiance»
S’exprimant lors d’une rencontre avec les militants et sympathisants du FFS au centre culturel Abou El Yakadan, Aouchiche a affirmé que «ce rendez-vous électoral est une ''aubaine'' pour les Algériens afin de procéder au changement tant souhaité».
Après Ghardaïa, Youcef Aouchiche était attendu hier dans la soirée à Ouargla pour animer un meeting populaire. Au programme du candidat du FFS une virée dans la ville de Tamanrasset, Illizi et une autre dans la région d’El M’Ghaier, une nouvelle wilaya issue du dernier découpage administratif. Aouchiche, selon son directoire de campagne, fera de son déplacement au Grand Sud une «étape cruciale» dans sa campagne électorale.
«Notre parti avait déjà tissé de grandes passerelles vers beaucoup de régions du Sud, dans l’optique d’élargir nos bases militantes, mais surtout pour servir de ressort politique et de tribune d’expression et de revendications à nos concitoyens issus de ces contrées lointaines», affirme Hakim Belahcel, se réjouissant que leurs efforts furent couronnés par l’édification d’une véritable représentation politique et sociale, notamment dans les assemblées locales.
«Ce rapport de confiance et de respect envers ces populations déshéritées et défavorisées a induit la prise en charge de leurs préoccupations par notre programme électoral au sein du FFS», note-t-il.
C’est dans ce sillage, soutient-il, que le candidat du FFS est parti à Ghardaia et ira à El Oued, Ouargla et Tamanrasset et éventuellement d’autres wilayas, afin d’exposer aux populations du Sud «un plan d’urgence pour diminuer les disparités sociales», un «plan de décentralisation visant à induire une dynamique de développement local» et «des réformes économiques importantes favorables au marché de l’emploi et à la prise en charge des secteurs de l’agriculture, du tourisme, de la santé et de l’éducation».