Il est 11h. Youcef Aouchiche, candidat du Front des forces socialistes (FFS) à l’élection présidentielle, arrive en compagnie de sa femme et son fils à l’école Mohamed Said Meziane, sise au village Aït Hakoun, dans la commune de Assi Youcef, à Boghni, wilaya de Tizi Ouzou, pour accomplir son devoir de vote.
Il a été accueilli à son arrivée par une foule nombreuse, à sa tête sa maman, sa sœur, ses proches, ses amis et militants du parti, qui scandaient tout au long de cette opération électorale : «Aouchiche président !» Pourquoi le choix de son village natal alors que beaucoup lui ont conseillé d’accomplir son devoir de vote à Alger, lieu de sa résidence actuellement ?
Pour le premier secrétaire du FFS, il n’est pas question de déroger à la règle. «J’ai toujours voté dans mon village natal, entouré de ma famille et mes amis, je ne vois pas pourquoi à l’occasion de cette présidentielle je vais changer mes habitudes. J’ai fais mon cursus primaire dans cette école, et je continuerai à voter dans ma ville qui m’a vu naître», assène-t-il.
A sa sortie du bureau de vote, il a appelé les électeurs à voter massivement en faveur de leur projet. «Ce scrutin présidentiel est crucial pour l’avenir du pays. La construction de l’avenir commence aujourd’hui par l’abandon de la politique d’abstention et de boycott, et en votant massivement.
Il est important de participer à cette échéance pour choisir le projet porteur de changement et d’espoir», insiste-t-il. M. Aouchiche était porteur d'un message à l’adresse des électeurs. «J’ai un message pour vous», a-t-il lancé. «Un message clair pour tous les Algériens qui n’ont pas encore voté. Vous pouvez contribuer à préparer votre avenir en sortant en grand nombre et en exerçant votre droit de vote.»
Le candidat du FFS a rappelé, une fois de plus, que son programme électoral «Vision pour demain» était «un projet ambitieux qui consacre le changement et jette les bases d'un système de gouvernance différent, axé sur la souveraineté populaire et l'intérêt supérieur de la patrie».
Dans son intervention, il a invité la «majorité silencieuse» à le soutenir afin de concrétiser son projet. Il est 15h. Retour au quartier général du FFS, où l’ambiance était festive. Les responsables au niveau de la direction de campagne alimentaient les discussions en commentant les informations recueillies auprès des différentes directions et coordinations de wilaya.
Il est 16h, Djamel Baloul, directeur de campagne, anime un point de presse où il livre une première évaluation de l’opération. Il a reconnu que le processus électoral s’est déroulé, jusqu’a l’heure de son intervention, dans le calme et la sérénité. Son équipe a enregistré, toutefois, quelques anomalies d’ordre technique. La première, dit-il, concerne les procurations.
L’autre souci soulevé a trait à la carte de vote et l’importance de mettre en application la loi, qui permet d’accomplir cet acte en présentant la pièce d’identité nationale. Il révélera que beaucoup d’électeurs n’ont pas trouvé leur nom sur la liste électorale. Selon Baloul, l’ANIE est intervenue pour clarifier cette question en rendant public un communiqué dans ce sens. Il a tenu en outre a précisé que le FFS ne regrette nullement d’avoir choisi de prendre part à ce rendez-vous électoral.