Youcef Aouchiche à partir de la wilaya de Sétif : «J’appelle la majorité silencieuse à voter pour le changement»

25/08/2024 mis à jour: 23:28
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A chacune de ses haltes, le candidat du FFS, Youcef Aouchiche, a beaucoup échangé avec les citoyens - Photo : D. R.

Le candidat du FFS promet, s’il arrive à El Mouradia, de «réhabiliter» les classes moyennes et de prendre des «mesures immédiates» pour préserver le pouvoir d’achat des Algériens.

Le candidat du Front de forces socialistes (FFS) à la présidentielle du 7 septembre, Youcef Aouchiche, a appelé hier à partir de la wilaya de Sétif «la majorité silencieuse» à se rendre aux urnes le jour «J» et à voter massivement pour le candidat du changement.

«Mon message s’adresse à la majorité silencieuse, aux travailleurs, à l’élite intellectuelle, aux jeunes, aux femmes au foyer : mobilisez-vous avant qu’il ne soit trop tard. Votez le 7 septembre pour le changement, pour notre projet ''Vision pour demain''», a insisté hier M. Aouchiche lors d’un meeting animé à la aison de la culture Houari Boumediène.

Le candidat demande aux Algériens de le «tester» pour les cinq prochaines années, rappelant que toutes les politiques mises en œuvre depuis l’indépendance n’ont pas «traduit les aspirations» du peuple algérien. «Ils sont au pouvoir depuis 1962. 62 ans après rien n’a changé, les jeunes fuient le pays sur des barques de fortune, la classe moyenne est en voie d’extinction.

Les Algériens souffrent. Nous devons changer cette situation. Osons le changement. Et c’est possible maintenant», a-t-il martelé. «Si je suis élu président de la République, j'occuperai le terrain, je ne dirigerai pas le pays à partir de mon bureau», lâche-t-il.

Le candidat du FFS a assuré que le programme électoral de son parti porte les «fondements du changement» en l’Algérie. Un projet qui vise à provoquer une rupture avec «l’exclusion et le bricolage» qui caractérisent les régimes successifs.

Pour Aouchiche, le changement est la responsabilité de tous, c’est aussi une responsabilité de sa formation et école politique qui s’est engagée à construire un Etat de droit et de justice. «Les Algériens en ont ras-le-bol des politiques de démonstration et ils sont fatigués du folklore qui entoure l’activité politique dans notre pays.

Ils veulent des engagements sérieux, une classe politique responsable et des alternatives qui mettent fin à leur souffrance et aux maux qui gangrènent la société», lance-t-il.

«Réhabilitons l’exercice politique»

Le candidat du doyen de l’opposition promet, s’il arrive au palais d’El Mouradia, de «réhabiliter» les classes moyennes et vulnérables qui ont été épuisées par la hausse des prix et par l’inflation, et de prendre des mesures immédiates pour préserver le pouvoir d’achat des Algériens et sauvegarder leur dignité.

Depuis le début de la campagne électorale, qui entre dans son 10e jour, Youcef Aouchiche affirme qu’il fait de la question de la libération des détenus d'opinion et des prisonniers politiques son cheval de bataille. «La première mesure que j’appliquerai si je suis élu Président est la libération des détenus», s’engage-t-il.

Des propos qui lui ont valu les applaudissements de la salle, qui vibrait aux cris : «Aouchiche président». «Nous n’avons jamais fui nos responsabilités et continuons à défendre les libertés et la démocratie qu’elles que soient les circonstances», soutient-il. «Il faut mettre un terme au monopole des personnes sur l’Etat.

Les institutions de l’Etat puisent leurs forces de la loi et de la force du peuple», a-t-il renchéri. Il a dans ce sens mis en exergue la nécessité d'«impliquer les Algériens dans tous les processus de prise de décision».

Il prône la «séparation des pouvoirs», «la réhabilitation de l’exercice politique». Le candidat a évoqué le budget de l'Etat, promettant de le «réformer» et de revoir à la hausse les budgets de l’éducation, de la santé et de la formation professionnelle.

A chacune de ses haltes le premier secrétaire national du FFS s’est engagé à régler le problème des milliers de bénéficiaires du dispositif Ansej (actuellement Anade), qui font face à d’énormes problèmes financiers.

Il est question de «l’annulation des intérêts qui se sont accumulés» et du «rééchelonnement des dettes». «Il faut trouver une solution qui ne va pas nuire à l’économie nationale ni à ces jeunes», a-t-il déclaré.

Par ailleurs, en fin d’après-midi d’hier, M. Aouchiche a animé un meeting populaire à Boghni (Tizi Ouzou), sa ville natale, et aujourd’hui il a programmé une sortie de proximité à Djelfa et un rassemblement populaire à El Guerrara, une commune de la wilaya de Ghardaïa. 

 

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