Le candidat du Front des forces socialistes (FFS) à l’élection présidentielle du 7 septembre, Youcef Aouchiche, a appelé hier à partir de la wilaya de Bouira à un sursaut populaire le jour «J» pour qu’il y ait un vote massif en faveur de son projet.
Animant un meeting populaire en plein air à la place des Martyrs, le candidat du FFS a estimé que la balle est désormais dans le camp du peuple. «J’ai assumé mes responsabilités et je mets entre vos mains un programme ambitieux, complet et contenant des mesures concrètes.
Aujourd’hui, la balle est dans votre camp. A vous de choisir : soit vous optez pour le candidat des jeunes, de l’espoir et du changement, ou alors vous offrez 5 autres années pour ceux qui gouvernent le pays depuis 1962», a-t-il lancé. M. Aouchiche a profité de cette opportunité pour demander aux jeunes de s’impliquer dans le processus électoral et d’imposer le changement via l’urne.
«Je ne suis soutenu ni par une armada de partis politiques et encore moins par des associations et des syndicats, mon unique et seul soutien est le peuple, et ensemble nous construirons une Algérie meilleure», lâche-t-il avant d’avertir : «On ne laissera personne décider à notre place.
Nous allons poursuivre la lutte jusqu’à l’édification de la deuxième République.» Lors de ses meetings, le prétendant à la magistrature suprême ne cesse de dénoncer «les charlatans et les clowns politiques» dont le discours encourage, dit-il, «l’abstentionnisme» et décourage la population.
Hier encore, il a dénoncé les «clowns politiques», invitant les Algériens à ne pas céder à «ces discours défaitistes» et à «ne pas écouter les charlatans qui défendent le statu quo». «Il faut tourner la page. Osons le changement, l’unique alternative pour bâtir un Etat de droit avec des institutions crédibles», a insisté le candidat du FFS, rappelant qu’il ambitionne, à travers son programme électoral, d’édifier «une Algérie forte et différente» sur tous les plans, politique économique, social et culturel.
Ne pas céder au discours défaitiste
Il décline, à cet effet, les propositions phares de son projet. Il se réjouit que ses adversaires à ce scrutin s’inspirent de son programme : «Mes deux rivaux ont repris les propositions contenues dans notre projet.
Des mesures qui répondent aux principales revendications des Algériens cela démontre la crédibilité de notre parti qui porte l’alternative démocratique», note-t-il.
Youcef Aouchiche veut un régime qui tire sa légitimité de la volonté populaire, qui consacre les libertés individuelles et collectives et l’équilibre entre les pouvoirs, afin de mettre un terme à la «domination» du pouvoir exécutif sur les autres pouvoirs. Son projet «Vision pour demain» vise «la réhabilitation de l’action politique» à travers «la réhabilitation de la participation des citoyens dans la vie politique».
«Nous voulons instaurer le principe de la souveraineté populaire et mettre en place un système politique démocratique, des libertés et des droits de l’homme. C’est un combat historique du FFS marqué par les sacrifices des pères fondateurs du parti et de la patrie. Aussi notre projet présidentiel est une vision centrée sur le caractère social de l’Etat» a-t-il détaillé.
S’il arrive au palais d’El Mouradia, la première mesure que Youcef Aouchiche prendra est «la libération de tous les détenus d’opinion», une mesure qui permettra, selon lui, d’instaurer un climat d’apaisement et de confiance dans le pays.
Il a cité également, comme mesure urgente, «l’augmentation du salaire minimum à 40 000 DA» et «la révision des allocations destinées aux franges de la société sans revenus», soulignant que la préservation du pouvoir d’achat des citoyens compte aussi parmi ses «priorités». Il s’est également engagé à opérer des «réformes» dans le secteur de la justice et à conférer de «plus larges prérogatives» à l’institution législative.