Youcef Aouchiche, candidat du Front des forces socialistes (FFS) à l’élection présidentielle du 7 septembre, poursuit son périple électoral. Lors des 15e et 16e jours de la campagne électorale, le premier secrétaire du FFS a choisi la capitale des Aurès pour sensibiliser les populations chaouies à voter pour le candidat du changement et donc pour son programme qui propose une batterie de mesures «visant à rendre l’espoir aux Algériens».
Aouchiche s’est rendu dans la matinée de ce jeudi à Oum El Bouaghi, où il a animé un meeting populaire, puis dans les villes de Batna, Khenchela et Guelma pour des activités de proximité. A chacune de ses haltes, le postulant à la magistrature suprême s’engage, s’il arrive au palais d’El Mouradia, de construire un «Etat démocratique et social fort» avec des institutions crédibles.
Il rappellera, à chaque fois, qu'il s’est porté candidat à ce scrutin pour rétablir «la confiance perdue» entre les citoyens et les dirigeants. «Nous ne sommes pas contre l’Etat. Bien au contraire, nous voulons bâtir un Etat fort et surtout nous voulons construire cet espoir perdu.
Osons le changement !» a-t-il martelé, en plaidant aussi pour le lancement d’un dialogue «avec tout le monde, au-delà des différences idéologiques et programmatiques», et ce, afin «d’arriver à un projet consensuel». Lors du rassemblement animé a la Maison de la culture au centre-ville de Oum El Bouaghi, le candidat du FFS a lancé, à l’adresse d’une assistance acquise, que le «devoir national impose à tout un chacun de participer à cette échéance et de soutenir l’option du changement et le programme qui défend les intérêts supérieur du pays».
Il estime que sa «participation à ce rendez-vous vient en réponse à l’appel de la patrie», appelant les Algériens à y participer massivement pour «choisir leur Président». Des propos qui lui ont valu des applaudissements nourris et des cris : «Aouchiche président.»
Le candidat affirme que «rien n’est plus précieux que la souveraineté et l’unité nationale» et que son «projet vise à asseoir un Etat démocratique et social rêvé par les chouhada et les pères fondateurs de la Révolution nationale». Une autre occasion pour Youcef Aouchiche de décliner les grands axes de son programme électoral «Vision pour demain», dans lequel il promet «d’opérer des changements dans tous les secteurs», soulignant que la lutte contre le chômage des jeunes était l’une de ses priorités.
Dans la ville de Batna et en réponse à un jeune qui «lui a fait part de son rêve de voir un jeune comme lui à la tête du pays», Aouchiche tout confiant et souriant répond que «les clés pour changer et construire l’Algérie que nous recherchons tous sont entre les mains des jeunes. Pour avoir les clés du palais d’El Mouradia et pouvoir satisfaire vos revendications en matière d’emploi, de logement, vous devez voter le 7 septembre pour le changement».
«Réconcilier les Algériens avec leur histoire»
L’hôte des Aurès promet, s’il arrive au pouvoir, de «réhabiliter la classe moyenne» et «de renforcer la solidarité et l’entraide sociales» envers les couches vulnérables, et ce, à travers la révision des allocations et la création d'autres. Il s’agit, entre autres, de l’augmentation du SNMG à 40 000 DA, des allocations familiales à 3000 DA, une bourse estudiantine à 20 000 DA par mois et un revenu pour les chômeurs, les femmes au foyer et personnes aux besoins spécifiques à 20 000 DA également.
Aouchiche a dénoncé «le modèle centralisé» qui a montré ses limites en exacerbant les disparités régionales et propose la décentralisation en créant «des grands pôles économiques localisés», prenant en compte les spécificités économiques, sociales et géographiques de chaque région. L’objectif de cette territorialisation consiste, selon lui, à encourager la compétitivité et l’initiative locales.
Dans la ville de Batna, Aouchiche a expliqué que l’Algérie, «n’accepte ni tutorat ni regard colonial», et s’il est élu président, il «privilégiera le partenariat avec les pays africains et les peuples partageant les mêmes ambitions et espoirs» et à «adhérer aux efforts visant à instaurer un nouvel ordre mondial plus juste et équitable».
Enfin hier matin lors de sa sortie de proximité dans la ville de Khenchela, plus exactement dans la commune de Baghaï, le candidat du FFS a déposé une gerbe de fleurs devant la statue de la reine amazighe Dihya et une autre au pied de la stèle commémorative du chahid Abbas Laghouar.
Par ce geste, le premier secrétaire du FFS dit vouloir «réconcilier les Algériens avec leur histoire ancienne». Il est temps, insiste-t-il, de tourner la page de nos différends pour «ériger une Algérie réconciliée avec son histoire, son identité et sa civilisation».
Pour Aouchiche, il est important d’écrire l’histoire, de développer le cinéma et l’art et surtout «d’immortaliser ceux qui ont fait la gloire de ce pays et de transmettre leur héroïsme aux générations futures». Le candidat du FFS s’est rendu, hier, à Guelma, où il a rendu hommage à Abdelhamid Mehri.