Le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Bellalou, s’est rendu, lundi, au chef-lieu de la wilaya de Tipasa afin d’évaluer l’état des sites archéologiques classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Cette visite s’inscrit dans le cadre du suivi des engagements pris par l’Algérie en matière de préservation du patrimoine culturel.
Il a également donné des instructions relatives aux nouvelles exigences de l’organisation internationale, présidée par Audrey Azoulay, notamment en ce qui concerne la gestion et la conservation des sites culturels.Avant d’entamer son inspection sur le terrain, le ministre a présidé une réunion à huis clos avec les fonctionnaires de son département ministériel.
Lors de ses échanges, il a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à améliorer l’accessibilité des sites culturels pour les personnes à mobilité réduite. «Notre projet consiste à créer des accès spécifiques pour ces citoyens afin de leur permettre de visiter et de découvrir notre patrimoine dans de bonnes conditions», a-t-il déclaré.
Il a également souligné l’importance de moderniser la gestion des sites culturels et historiques en introduisant des outils pédagogiques et didactiques innovants. «L’intelligence artificielle et la numérisation joueront un rôle central dans la gestion et la préservation de notre patrimoine culturel national», a-t-il ajouté.
Poursuivant sa visite, Zouhir Bellalou s’est longuement attardé sur les ateliers de l’ENSCRBC (Ecole nationale supérieure de la conservation et de la restauration des biens culturels). Il a échangé avec les étudiants en formation sur les techniques de restauration et de conservation, un programme encadré par des experts tchèques.
Impressionné par la qualité de la formation, il a suggéré aux responsables de l’ENSCRBC d’élargir l’accès à ces cursus aux étudiants issus d’autres wilayas, afin de leur offrir des perspectives professionnelles solides et de renforcer les compétences nationales en matière de préservation du patrimoine.
Un centre d’interprétation sera également mis en place sur le site de Tipasa, afin d’enrichir l’expérience des visiteurs et de mieux valoriser ce site emblématique. Par ailleurs, l’Algérie devra présenter un rapport détaillé à l’Unesco. Tous les quatre ans, mettant en avant les efforts déployés pour la conservation et la mise en valeur des sites culturels, en particulier ceux inscrits au patrimoine mondial.
«La préservation du patrimoine ne doit pas se limiter à une simple conservation, elle doit être un levier au service des citoyens et des collectivités locales. Elle doit également contribuer au développement durable et favoriser la création de richesses», a conclu le ministre de la Culture et des Arts.