Une pratique de plus en plus répandue. Les familles en ont fait des lieux de villégiature.
De plus en plus de familles trouvent du plaisir à passer des moments dans la nature, à la faveur notamment du beau temps de ces derniers jours.
A l’ouest d’Alger, ce sont des terres agricoles limitrophes des grands centres urbains qui sont en passe de se transformer en espaces de pique-nique. Un phénomène qui suscite la curiosité des passants, mais qui fait le bonheur des parents et leurs enfants, a-t-on constaté.
Du côté de Zaâtria, de Sidi Abdellah ou de Tassala El Merdja, cette pratique draine de plus en plus de monde.
L’on apprend que les propriétaires de ces terres cultivables n’ont pas exprimé de refus quant à la présence de personnes étrangères sur leurs biens, pourvu que les concernés ramassent leurs déchets.
«Les terres agricoles en question ne sont pas en période de récolte. Les enfants ne risquent pas d’altérer quoi que ce soit», nous dira un père de famille. Les terres en pleine exploitation sont évidemment interdites d’accès.
Cela dit, ce ne sont pas tous les périmètres exploitables qui sont accessibles aux familles, la plupart étant clôturés pour empêcher toute intrusion. «Les familles se rendent généralement sur des terres où sont cultivés des arbres fruitiers, ne demandant pas d’entretien et qui sont hors saison», nous explique-t-on sur place.
Les visiteurs ne sont autres que des résidents des cités AADL et sociales voisines, généralement dépourvues d’espaces de loisirs. « Au lieu d’enfermer les enfants dans un minuscule F3 à longueur de journée, des parents se rendent dans les espaces verts mitoyens pour un déjeuner au soleil», nous dira un citoyen. Sur place, nous avons constaté que les petits s’adonnent à des jeux et se défoulent sur les terres verdoyantes en ce mois de janvier ensoleillé.
La plupart des résidents des nouvelles cités de l’ouest de la capitale sont originaires des communes du centre de la capitale, pauvres en verdure et en grands espaces. Et l’étendue de la plaine de la Mitidja n’est qu’une aubaine, notamment pour les petits. Les adultes et les personnes âgées ne sont, à leur tour, pas indifférents aux paysages et sont nombreux à parcourir les lieux en s’incrustant dans ces espaces grands et peu fréquentés.
Du côté de Tassala El Merdja, nous avons constaté la présence de familles sur une terre à peine labourée. C’est dire l’urgence de doter ces cités en espaces familiaux et de détente dignes de ce nom, d’autant que le foncier existe.
A Sidi Abdellah, un espace de randonnée pour familles a été aménagé depuis des années, mais il est peu fréquenté. Et pour cause, il est difficilement accessible et peu connu. Aussi, faut-il signaler que les familles possédant une voiture préfèrent aller du côté de Zéralda pour un pique-nique dans des espaces aménagés et sécurisés.
«La plupart des résidents de ces cités n’ont pas de voiture. Ils sont de la couche moyenne, appauvris par l’inflation et pour qui acheter un véhicule est impossible par les temps qui courent», nous explique un autre résident.
Il faut dire qu’avec le manque de transport public dans cette partie de la capitale, les familles se rabattent sur ces espaces verts non aménagés, en attendant que les autorités publiques décident de redonner vie à ces cités- dortoirs, qui accueillent des dizaines de milliers de personnes.