Les portes de l’unique école de Redaounia, une agglomération de la commune d’Essebt, au sud de Skikda, demeurent fermées, voilà déjà 18 ans. «Cette école a été fermée en 2004, laissant nos enfants vivre un véritable calvaire», témoignent des parents d’élèves.
Ces derniers ne cachent pas leur désappointement en dénonçant cette situation qui a trop duré. «En 2004, l’unique établissement du village qui venait pourtant de connaître une importante opération de réhabilitation a été subitement fermé pour abriter quelques familles qui se trouvaient dans de délicates situations.
On nous avait garanti à l’époque que cette situation était temporaire et que l’école ne tarderait pas à rouvrir ses portes. 18 ans après, les choses n’ont pas évolué», ont-ils déclaré. Sans chercher à s’attaquer aux pauvres familles qui occupent les lieux, les parents dénoncent plutôt l’inertie des responsables locaux qui, deux décennies durant, n’ont montré aucune volonté pour trouver une solution aussi bien aux familles qui survivent dans cet établissement qu’aux enfants qui se retrouvent aujourd’hui contraints de parcourir plus de trois kilomètres pour rejoindre, soit une école d’Essebt, le chef-lieu de commune, soit celle du village Lemsed.
«Compte tenu des perturbations récurrentes du transport scolaire, nos enfants parcourent plusieurs kilomètres à pieds, à défaut de recourir à l’autostop ou à grimper le cas échéant sur les tracteurs de passage», expliquent les parents.
Avant d’ajouter : «Les deux écoles qui accueillent nos enfants à Essebt et à Lemsed ne sont malheureusement pas dotées de cantines scolaires et comme les enfants ne peuvent pas retourner chez eux à midi, ils restent des fois dehors en attendant de reprendre leurs cours de l’après-midi».
Conscients du calvaire qu’endurent leurs enfants, les parents espèrent trouver aujourd’hui une solution à cette situation qui a trop duré.