Israël n’a plus de limite dans sa politique de violation systématique des règles de conduite internationale et de piétinement des droits de tous ses voisins. Immédiatement après le 7 octobre, il a lancé sa machine de guerre tous azimuts.
Des opérations bien préparées si l’on sait qu'environ trois mois avant cette date, les dignitaires du régime sioniste se sont penchés sur la possibilité de faire la guerre à plusieurs pays à la fois. La tragédie du 7 octobre a été une occasion – qui n’a pas été ratée – pour lancer sa guerre totale dans la région.
Et surtout une occasion pour tenter d’exterminer une fois pour toutes le peuple palestinien de la surface de la terre ou au moins de la région proche-orientale. Les Ghazaouis sont en train d’en faire la tragique expérience. Enfants, femmes, adultes sont méthodiquement et froidement massacrés chaque jour que Dieu fait. Ghaza n’est que champ de ruines.
Les Nations unies, l’Unicef, le PAM, l’OMS (à la bizarre exception de l’Unesco) dénoncent les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre, le génocide, rien n’y fait.
L’ONU a créé en 1948 un monstre et celui-ci est en train de lui faire perdre son âme, sa raison d’être. Elle a même été chassée manu militari, en même temps que la presse internationale, pour que le massacre de type nazi ait lieu sans témoin.
Après avoir tout détruit à Ghaza, les êtres humains, les infrastructures..., Israël a élargi depuis une semaine son champ d’action à la Cisjordanie. Au préalable, les colons qui sévissent en toute impunité dans cette région ont assassiné des dizaines de Palestiniens sans défense.
Ils ont été encouragés dans leur action criminelle par Itamar Ben-Gvir, ministre de l’Intérieur, un fanatique religieux qui leur a distribué des mitraillettes pour chasser les Palestiniens de leurs terres pour en prendre possession, s’ils ne les tuent pas. Jamais Netanyahu et ses complices n’ont tenté d’arrêter le massacre. Récemment, une famille de neuf personnes a été assassinée. Que disent les services israéliens ? Ils regrettent de ne pas avoir prédit cette opération.
Les Etats-Unis ont osé mettre sur liste noire les colons assassins. Ce que répond Netanyahu à ses détracteurs ? «C’est grave.» Jamais la première puissance mondiale n’a été aussi malmenée et aussi humiliée par Israël comme le font actuellement le Premier ministre Netanyahu et le ministre de la Défense, Yoav Gallant.
Les responsables américains ont été en permanence ridiculisés par leurs protégés israéliens à propos des négociations pour la libération des otages détenus par le Hamas. Il ne passe pas un jour sans que le président Joe Biden promet la conclusion «dans un proche avenir» d’un accord.
En dix mois, le secrétaire d’Etat Antony Blinken en tournée au Proche-Orient a toujours fait preuve d’un optimisme béat. Henry Kissinger n’aurait jamais supporté une telle humiliation lorsqu’il faisait sa «politique des petits pas» pour ramener la paix entre Israël et l’Egypte après la guerre d’octobre 1973.
Il a réussi avec succès sa médiation au point d’obtenir le prix Nobel de la Paix en même temps que le président Essadat. Biden et Blinken n’auront jamais cet honneur. Voilà que l’armée israélienne pénètre en Cisjordanie et détruit des villes, en violation des accords de Dayton, signés entre Israël et l’OLP, et garantit à l’époque par le président Bill Clinton.
Les accords, pour rappel, interdisent à l’armée israélienne de pénétrer en Cisjordinie. Netanyahu et ses complices s’associent sur ces accords sans égard pour les Etats-Unis grâce auxquels pourtant ils survivent et sans lesquels ils seraient incapables de faire les guerres qu’ils font. Pour Israël, les Etats-Unis ont perdu leur honneur parce qu’ils couvrent leurs crimes sans recevoir de contrepartie.
Avec toutes les armes sophistiquées qu’ils envoient en Israël grâce à un pont aérien unique dans l’histoire, avec le déploiement de forces navales américaines au Proche-Orient et cette instruction de Biden de «rester en permanence mobilisées et en contact avec Israël», cette administration a perdu son honneur.
Dur de se retrouver complice de génocide. Et le fait que le haut commissariat de l’ONU dénonce les violations du droit international par Israël en Cisjordanie n’émeut guère l’administration américaine. L'allégeance de Washington à Israël est telle que la preuve est faite que la morale et l’humanisme sont le cadet de leurs soucis.