Vente de vêtements au kilo : Un commerce qui gagne du terrain

30/01/2022 mis à jour: 18:29
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Un commerce florissant

De plus en plus de citoyens préfèrent acheter leurs vêtements au kilo et non à la pièce. Cette tendance gagne du terrain à Alger et n’est pas l’apanage que des petites ou moyennes bourses. 

Des personnes plutôt aisées font partie des nombreux clients de ce commerce qui se distingue par la diversité des articles proposés à des prix imbattables. Mieux, les vêtements en question pour hommes, femmes et enfants sont neufs et bien préservés. Ils sont proposés à 3500 DA, 4500 DA et 6000 DA, selon les magasins et la gamme des produits. La singularité de ce créneau réside dans la concurrence qu’il oppose aux plus grandes marques. 

D’ailleurs, ce n’est pas dans les marchés populaires ou les grands bazars que ces vêtements sont proposés, mais dans les artères les plus connues et les plus commerçantes d’Alger. Il est à citer, entre autres, les magasins situés à la rue Larbi Ben M’hidi (ex-rue d’Isly), à la place du 1er Mai, sur le boulevard principal d’El Biar, pas loin de la place Kennedy. On y trouve également plein d’autres dans des communes telles que Birtouta, Baba Hassen ou Rouiba. Pour le modus operandi de vente et d’achat, elle ne diffère pas des autres commerces de vêtements. «Le client choisi un ou plusieurs articles. Il les présente au vendeur, qui ne va pas faire une addition selon la valeur de chaque pièce. Il met le tout sur une balance et établit le prix», nous explique une cliente. Selon elle, depuis l’apparition de la vente des vêtements au kilo, il y a quelques mois, elle a bien pu garnir sa garde-robe, mais surtout gâter son fils. «Avant, avec 10 000 DA, j’arrive à peine à acheter trois articles à mon enfant. A 3500 DA le kilo, j’ai pu lui offrir plusieurs tenues depuis le mois de juin dernier».

 De nombreux clients ont affirmé que la qualité des produits proposés est irréprochable. «Ce sont des vêtements destinés au marché européen. Ils n’ont pas été écoulés à cause de la crise sanitaire et ont été acheminés en Algérie où le marché est plus actif», nous explique un vendeur. Il dit ne pas être sûr que la vente au kilo va durer dans le temps. «L’excèdent de vêtements, ayant généré cette pratique, est dû aux conséquences de l’épidémie de la Covid-19. Une fois la crise dépassée et que le marché a repris sa dynamique et son fonctionnement normal, ce mode de vente va certainement disparaître», ajoute notre interlocuteur.

 A l’heure actuelle, apprend-on, vendeurs et clients tirent leur épingle du jeu. Les prix tels que appliqués permettent aux premiers de générer une marge de bénéfice assez importante et aux derniers de faire des économies. Cependant, ce commerce a pour cause directe une baisse de fréquentation des magasins vendant de manière classique. «Les pyjamas coûtant 2000 DA sont désormais proposés à 1000 DA dans de nombreux magasins de vêtements pour femmes», raconte une cliente. 

Selon elle, «la vente au kilo a permis de faire baisser les prix. Comme elle a causé la fermeture de plusieurs friperies». Les gens ayant désormais la possibilité d’acheter neuf et moins cher.

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