Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a lancé, lundi, une opération de recrutement de plus de 7000 titulaires de doctorat et de master, non-salariés, en application une décision du président Tebboune, a annoncé, hier à Alger, Farid Bouzid, directeur général des ressources humaines au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
«Lors du Conseil des ministres du 14 mai, le président de la République a adopté les propositions du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique concernant le recrutement des titulaires de doctorat et ceux du magister», a affirmé M. Bouzid, lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale. Le chef de l’Etat avait ordonné de procéder au recrutement «immédiat» des titulaires de magistère et de doctorat.
Dans ce cadre, une plateforme numérique a été lancée, avant-hier, pour accueillir les demandes des titulaires de doctorat et de master, a-t-il ajouté. Le DRH du ministère de l’Enseignement supérieur indique que «500 demandes ont été enregistrées durant la première journée», notant que l’opération de recrutement, qui s’étalera jusqu'au 25 juin, concernera exclusivement les candidats non salariés.
Le recrutement des titulaires de magister et de doctorat, s'effectuera selon plusieurs formules, dont le recrutement sur titre aux postes de maîtres-assistants – catégorie B –, le recrutement aux postes de chercheurs permanents, ou encore sous forme de contrats dans l’enseignement ou la recherche, d’après lui.
Interrogé à propos du nombre des détenteurs de doctorat et de magister en attente d’emploi, estimé par certains à plus de 20 000, l’invité de la Radio nationale a relevé que le secteur de l’Enseignement supérieur ne pourra recruter tous les détenteurs de doctorat et de magister. «Il y a une moyenne de 16 000 à 17 000 enseignants que nous avons recensés.
D’autres disent que c’est un peu plus. L’université ne pourra pas contenir tout le monde. Chaque année, nous recrutons des docteurs pour l’encadrement pédagogique et les centres de recherche. Cela est le résultat d’un cumul des années précédentes. Il y a environ 3000 docteurs qui sortent chaque année. Dans les autres pays, 80% sont réorientés vers les entreprises et 20 à 25% vont vers l’enseignement et la recherche. On ne pourra pas contenir tous ces gens», a-t-il fait savoir.
Avec le plan de recrutement de plus de 7000 nouveaux enseignants, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique atteindra ses objectifs fixés dans le cadre de son programme de recrutement, selon lui. «A la prochaine rentrée universitaire, le taux d’encadrement passera d’un enseignant pour 25 étudiants à un enseignant pour 18 dans les filières scientifiques et à un enseignant pour 23 étudiants dans les sciences humaines et sociales», a-t-il détaillé.