Université Oran 2 : Colloque sur l’insertion socioéconomique

14/12/2023 mis à jour: 03:15
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Le colloque sur l’insertion socioéconomique s’est tenu mardi dernier - Photo : D. R.

«L’insertion socioéconomique et professionnelle dans un contexte de vulnérabilité» est l’intitulé du colloque national organisé par le Laboratoire de recherche appliqué à la firme l’industrie et le territoire (Larafit) de la faculté des sciences économiques commerciales et des sciences de gestion de l’université Oran 2.

La rencontre, qui a eu lieu mardi dans la salle de conférences de la bibliothèque centrale, a réuni  plusieurs intervenants, dont quelques-uns ont présenté leurs travaux par visioconférence.

«La notion de vulnérabilité ne renvoyant pas à une catégorie sociale précise, le public cible est donc hétérogène, mais les parties prenantes le sont tout autant, ce qui implique une approche multisectorielle, multi disciplinaire, etc.», précisent les organisateurs à l’ouverture du colloque. Ceci explique la diversité de thématiques retenues à l’occasion, mais aussi de celle des intervenants issus d’horizons divers (économistes, sociologues, psychologues, etc.).

Les intitulés des quatre sessions plénières eux-mêmes rendent comptent de la complexité du sujet même si, en général, se dessine le souci de la formation mais aussi de l’accompagnement des individus, groupes ou catégories sociales prises en compte dans chaque cas (jeunes, diplômés universitaires sans emplois, femmes au foyer, etc.

«Le colloque tombe à point nommé car il s’inscrit dans un contexte où de nouveaux dispositifs d’aide à l’insertion économique sont en train d’être mis en place par les pouvoirs publics», ajoute-t-on encore à ce sujet. «Les contextes, avec comme point de rupture la période Covid, sont différents, et il fallait répondre aux nouvelles exigences», explique les organisateurs qui n’oublient pas le rôle de la société civile dans les efforts d’insertion.

La démarche empirique du Larafit,  qui donne la priorité aux analyses faites sur le terrain, a par ailleurs été soulignée laissant entendre que les recommandations qui seront issues du colloque peuvent très bien trouver leur place dans le processus de mise en place des nouveaux mécanismes qui seront privilégiés par les autorités pour une meilleure insertion socioéconomique synonyme de développement. Certains le sont déjà. C’est l’exemple de la promotion de l’esprit de l’entrepreneuriat chez les jeunes notamment universitaires.

Au départ, le sujet était l’apanage des instituts privés, mais au fil du temps, l’université s’est impliquée et de manière effective. C’est le cas de la maison de l’entrepreneuriat de l’université Oran 2 où on aime à dire qu’il n’est pas nécessaire «d’être ingénieur ou économiste pour monter et réussir un projet».

Par ailleurs et parmi les nouveaux concepts apparus relativement récemment, on trouve la notion des «zones d’ombre» qui renvoient à la notion de «territoire» également évoquée.

«Les territoires peuvent être des facteurs de vulnérabilité avec des situations vécues différemment à mesure qu’on réside au nord ou au sud du pays, dans une grande ville où dans une localité enclavée même proche des centres urbains, car dans une même wilaya, les communes ne présentent en général pas les mêmes avantages, mais ceci ne veut pas dire non plus que tous les habitants des villes sont des privilégiés», explique-t-on encore pour mieux cerner la problématique de l’insertion socioéconomique. 

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