Une cérémonie de remise des diplômes aux étudiants internationaux ayant effectué leur cursus à l’USTO a été organisé mardi en présence du recteur, Ahmed Hamou.
Tous n’ont pas pu prendre part à cet événement mais, globalement, ils sont 54 diplômés (19 en master et 35 en licence) à être concernés pour couvrir dix-sept nationalités d’Afrique dont deux du Maghreb (Mauritanie et Sahara occidental) mais aussi trois nationalités du Moyen-Orient à savoir la Syrie, la Palestine et le Yémen.
Rencontrées à l’entrée de l’amphi central, juste avant le début de la cérémonie, Tou Ramata du Burkina-Faso, Zara Saleh du Tchad et Diakité Bintou du Mali ont effectué respectivement des études en contrôle de qualité des aliments, électronique des systèmes embarqués et système d’information et de données.
Elles sont contentes d’avoir décroché leurs diplômes mais ont exprimé des avis mitigés au sujet des cinq années passées à Oran et durant lesquelles elles devaient en quelque sorte partager, disent-elles, «les difficultés de la vie estudiantine en général et de la vie en cité U en particulier». La première est présidente de la fédération des étudiants internationaux à Oran.
Invitée à prendre la parole lors de la cérémonie, elle a mis l’accent sur la nécessité pour les étudiants qu’elle représente, africains dans leur quasi-majorité, de se constituer en ambassadeurs de leurs pays respectifs d’un côté mais aussi de bien représenter le continent, notamment pour ceux qui sont appelés à activer en dehors.
Du Togo, Kodjo Agbedjinou est venu recevoir son diplôme de licence dans la spécialité électromécanique. Son séjour à Oran lui a tellement plu qu’il compte poursuivre son master localement. «Pour ce qui est des études, moi je fais des efforts pour aller au-delà des cours qu’on nous prodigue et je pense que c’est là la clé de la réussite», explique-t-il pour ensuite évoquer la vie ordinaire : «Dans la résidence universitaire, je joue beaucoup aux échecs et pour ce qui est de la vie en général, les trois ans que j’ai passés ici m’ont permis de découvrir la ville mais j’ai aussi beaucoup aimé aller à la plage». Deux anciens étudiants de l’USTO ont témoigné par vidéo.
Plutôt satisfaits, l’un d’eux est Malien et est aujourd’hui embauché par une grande entreprise d’ingénierie en énergie et environnement. Tous ont souligné le soutien qu’ils ont eu de la part de l’équipe de l’USTO représentée par Naima Meroufel, vice-rectrice chargée des relations extérieures et chez laquelle ils ont trouvé une oreille particulièrement attentive.
Dans son intervention, celle-ci a souligné le courage et l’ouverture d’esprit des étudiants internationaux, dont elle a eu à prendre en charge les problèmes posés.
Le parcours n’est pas facile mais à chaque fois, il a fallu «relever le défi en surmontant les difficultés». Ce genre de cérémonies n’est pas nouveau mais, cette année, il s’agit d’acquérir le label international «Study in Algeria» qui tient compte de plusieurs paramètres liés à l’accueil et à l’accompagnement des étudiants étrangers.
Les classements régionaux seront connus ce jeudi, indique Maamar Boudia, porte-parole de l’USTO, un des établissements qui espère bien l’avoir pour consolider sa place. Cet espoir est notamment exprimé dans l’intervention du recteur qui a mis en avant la fierté de recevoir tous ces étudiants qui ont opté pour l’Algérie. «Nous avons fait de notre mieux pour accueillir les étudiants internationaux (l’USTO en compte 148) dans les meilleures conditions possibles, cette année nous avons fait mieux que l’année précédente et nous essayeront de faire encore mieux l’an prochain», a-t-il assuré.
Très régulièrement, une partie des ordres des jours des réunions hebdomadaires leur est consacrée car l’établissement d’accueil, en plus de la nécessité de répondre aux besoins pédagogiques, a aussi, précise le même responsable, un droit de regard sur les conditions d’hébergement et autres aspects de la vie estudiantine telle l’animation culturelle et sportive.