Une vingtaine de détenus d’El Harrach transférés vers d’autres prisons

03/02/2022 mis à jour: 01:10
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Une vingtaine de détenus d’opinion, incarcérés à la prison d’El Harrach, ont été transférés vers d’autres pénitenciers, a indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).

«23 détenus d’opinion en grève de la faim ont été transférés de la maison d’arrêt d’El Harrach vers d’autres prisons : 13 vers la wilaya de Bouira et 10 vers la wilaya de Médéa (Berrouaghia)», détaille le CNLD. Parmi les détenus transférés vers la prison Saïd Abid de Bouira, figurent Mohamed Tadjadit, Tarik et Sohaib Debaghi et Malek Riahi, ont précisé les avocates membres du Collectif de défense, Nassima Rezazgui et Faïza Guettache. Hadi Lassouli a, quant à lui, été transféré vers la prison de Berrouaghia, a ajouté la même source.

Les détenus transférés dans d’autres établissements pénitentiaires ne sont pourtant pas encore jugés, puisqu’ils sont en détention provisoire, depuis avril 2021 pour certains d’entre eux, relèvent les avocats. Le procureur général près la cour d’Alger avait indiqué, samedi 29 janvier, dans un communiqué, qu’«aucun mouvement de grève de la faim n’a été enregistré au sein de cet établissement pénitentiaire (El Harrach Ndlr)».

Une information qui a vite fait réagir le Collectif des avocats des détenus qui a estimé que ce «démenti» du parquet «est soit basé sur des contrevérités, soit a occulté de dire toute la vérité». Les avocats, s’appuyant sur des déclarations de leurs mandants, ont indiqué qu’une quarantaine de détenus d’opinion, incarcérés à la maison d’arrêt d’El Harrach, avaient entamé une grève de la faim le 28 janvier dernier. A noter, par ailleurs, que les arrestations d’activistes et de militants se poursuivent.

A Mostaganem, Dalila Touat, qui a été condamnée à deux reprises et placée en détention en 2021 (condamnée à 18 mois de prison ferme pour «outrage à fonctionnaires et institutions de l’Etat», «diffamation» et «publications portant atteinte à l’ordre public», avant de bénéficier d’une grâce présidentielle près d’un mois plus tard), a été placée sous mandat de dépôt mardi 1er février pour «incitation à attroupement», «outrage à corps constitué» et «diffusion de publications pouvant porter atteinte à l’intérêt national», selon le CNLD, qui précise que son procès est prévu le 7 février.

D’autre part, plusieurs militants arrêtés à Tizi Ouzou, au mois de juin dernier, dont Bouaziz Aït Chebib, Belaïd Ammar Khodja, Hamou Boumedine, Boussad Becha et Hocine Azem devront comparaître devant le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed aujourd’hui et dimanche 6 février, précise le CNLD.

Arrêtés à des dates différentes à Tizi Ouzou durant la deuxième quinzaine du mois de juin 2021, leur dossier a été transféré au juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed d’Alger le 2 août de la même année. 

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