Une semaine après le drame de Bordj Bou Arréridj : La DAS au chevet des familles sinistrées

14/04/2022 mis à jour: 06:04
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Photo : D. R.

Alors que le propriétaire du duplex dévasté par l’explosion s’est vu attribuer un nouvel appartement comme mesure d’urgence, les autres familles victimes attendent toujours la concrétisation des promesses du wali.

Une semaine après le drame qui a plongé toute la population de la wilaya de Bordj Bou Arréridj dans l’émoi, par cette triste journée de jeudi 7 avril, faisant dix victimes d’une même famille, et suscité un énorme élan de solidarité en ce mois de Ramadhan, les pouvoirs publics tentent tant bien que mal de colmater l’ampleur des dégâts et d’effacer le paysage de désolation, mais les stigmates de la catastrophe sont toujours là pour témoigner de la violence de l’explosion.

Un drame qui continue d’alimenter les débats dans tous les coins et lieux publics de la ville de Bordj Bou Arréridj au sein des citoyens qui attendent toujours du nouveau au sujet de l’enquête dont le ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud, avait annoncé l’ouverture lors de son déplacement au lendemain des faits pour présenter ses condoléances aux victimes.

Hier, lors de notre déplacement sur les lieux dans le quartier des Arcades de la cité du 5 Juillet, située à l’extrême-ouest de la ville de Bordj Bou Arréridj, nous avons relevé que des travaux de renouvellement de la canalisation du gaz à l’origine du sinistre ont été lancés.

D’autres travaux sur la plus proche habitation endommagée ont également été entamés, en attendant de passer à la restauration des trois autres bâtisses.

Sur le lieu de l’onde de choc qui a dévasté tout le quartier, le duplex de la famille Hammouche, qui a été l’épicentre de la déflagration, complètement dévasté, faisant dix morts, a été déblayé. Son propriétaire s’est vu attribuer un nouvel appartement comme mesure d’urgence. Pour les autres sinistrés parmi les riverains, c’est l’inquiétude qui règne encore.

Une semaine après ce choc terrible qu’ils ont vécu avec leurs enfants, ils demeurent encore figés entre l’espoir de retrouver un rythme de vie normal et la crainte d’une psychose qui risque de durer dans le temps. 

«Ma femme est hébergée chez ses parents avec les enfants, quant à moi, je suis toujours chez les miens. Les autres familles sinistrées vivent la même galère en ce mois de Ramadhan, avec toutes les difficultés qu’on peut imaginer. J’espère que la situation ne durera pas longtemps. Nous comptons beaucoup sur le wali, qui nous a promis de veiller personnellement au relogement et au dédommagement de tous les sinistrés», a déclaré à El Watan un riverain, cachant mal son amertume. Il a résumé à lui seul la situation des victimes de cette catastrophe.

Une cellule de crise pour assister les riverains

Dans pareille situation, ce sont les services de la Direction de l’action sociale (DAS) qui sont sollicités en premier lieu pour apporter du réconfort aux familles touchées par le drame. 

Un chapiteau a, en effet, été installé à proximité de l’endroit de l’explosion, pour venir en aide aux riverains, aux enfants de la crèche des Arcades et aux élèves de l’école Layadi et du collège Sfasaf. «Une cellule de crise, composée de psychologues, de médecins et de coordinateurs, a aussitôt été installée.

D’abord, le jour du drame, nous avons dépêché nos équipes de psychologues à l’hôpital Bouzidi, ensuite, le lendemain, nous avons dressé un chapiteau au quartier en question pour accueillir les familles, abritées chez des parents un peu partout, vu l’insalubrité de leurs habitations. Pendant ce temps, les services du Contrôle technique des constructions (CTC) sont à pied d’œuvre pour répertorier les bâtisses endommagées. En tout cas, l’opération de solidarité se poursuit et nous lui avons mobilisé des dizaines de psychologues, de coordinateurs et de médecins.

Certains vont à la rencontre des familles, d’autres organisent des repas de f’tor, alors que des membres de ces équipes s’occupent des élèves, en leur apportant des jouets et des articles scolaires», a révélé à El Watan M. Bouhitam, le DAS de la wilaya. 

Bien qu’un plan d’urgence ait été correctement mis en œuvre pour venir en aide aux sinistrés, ces derniers, comme l’ensemble de la population, attendent les résultats de l’enquête, pour permettre aux familles de faire leur deuil et de retrouver peu à peu le rythme de la vie normale.

Dans ce sens, et selon un communiqué qui nous a été transmis, sur ordre du procureur de la République et conformément à l’article 17 du code pénal, les services de la sûreté de wilaya lancent un appel à témoin demandant à tous les citoyens disposant de la moindre information concernant l’explosion meurtrière de contribuer avec leur témoignage à élucider les causes du drame.    

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