L’Organisation non gouvernementale (Oxfam) a déclaré hier que l’attaque terrestre sioniste à Rafah a encore aggravé la situation, poussant la bande de Ghaza au bord d’une «épidémie mortelle».
Dans un communiqué, Oxfam a averti que «la destruction des infrastructures essentielles d’approvisionnement en eau et d’assainissement (par les forces sionistes), ainsi que la surpopulation, la malnutrition et la chaleur constituaient un risque grave d’épidémie pour les Palestiniens de l’enclave assiégée». «La situation est encore aggravée par l’invasion de Rafah qui a contraint plus de 350 000 personnes à fuir vers des abris et des camps déjà surpeuplés, et la nourriture et le carburant s’épuisent avec la fermeture des postes-frontières», a noté le communiqué.
L’organisation caritative a déclaré qu’au moins cinq de ses projets d’approvisionnement en eau et d’assainissement vitaux dans la bande de Ghaza avaient été gravement endommagés ou détruits lors des attaques (sionistes) depuis le 7 octobre 2023. Les attaques, qui se poursuivent depuis octobre, «ont causé au moins 210 millions de dollars de dégâts aux infrastructures d’eau et d’assainissement de Ghaza», a relevé Oxfam, ajoutant que les conditions sont réunies pour l’apparition d’épidémies, notamment l’hépatite A et le choléra.
Sally Abi Khalil, directrice d’Oxfam pour le Moyen-Orient, a qualifié la situation de «désespérée», avec de nombreuses personnes à Ghaza vivant dans la peur et obligées d’endurer des «conditions inhumaines et insalubres». Citant les données du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), le communiqué mentionne que 87% des installations critiques d’approvisionnement en eau et d’assainissement ont été détruites ou gravement endommagées dans la bande de Ghaza.