La marche pro-palestinienne à Londres suscite une tension importante, avec des dizaines de milliers de participants attendus. La manifestation, malgré les préoccupations du gouvernement, se déroulera sous une surveillance policière renforcée pendant le week-end des commémorations de l'armistice de la Première Guerre mondiale.
La ministre de l'Intérieur, Suella Braverman, est critiquée pour avoir remis en question la neutralité de la police, qui a refusé d'interdire la manifestation. Le Premier ministre Rishi Sunak a averti que le chef de la police londonienne serait tenu responsable d'éventuels débordements, surtout si les manifestants perturbent les commémorations du Jour de l'Armistice.
La marche, qualifiée de «respectueuse et pacifique» par Downing Street, évite délibérément le quartier de Whitehall, où se déroulera la principale cérémonie du Jour de l'Armistice. La police déploie un dispositif massif avec près de 2000 personnels pour assurer la sécurité des commémorations et de la manifestation, anticipant un week-end «particulièrement tendu et difficile».
Des contre-manifestants, y compris des hooligans, sont attendus, augmentant les risques de confrontations. La ministre de l'Intérieur a qualifié ces manifestations de «marches de la haine», suscitant des critiques et des appels à sa démission. Downing Street a appelé les participants à être conscients des implications de leur message, soulignant la peur et l'anxiété ressenties par certaines communautés.
Le Royaume-Uni connaît une montée d'actes antisémites et islamophobes depuis le début du conflit. Deux adolescents ont été inculpés pour avoir tagué un mémorial dédié aux soldats britanniques avec l'inscription «Free Palestine». Un sondage indique que 52% des Britanniques estiment que la marche aurait dû être interdite, avec un soutien plus élevé parmi les électeurs conservateurs, atteignant 72%.