Un nouveau variant de la Covid-19 en circulation : Des scientifiques tirent la sonnette d’alarme

26/08/2023 mis à jour: 01:19
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Le monde n'en a pas encore fini avec la pandémie de Covid-19 - Photo : D. R.

Des scientifiques britanniques sont très inquiets à propos de l’arrivée d’un nouveau variant de la Covid-19, surnommé BA.6, et ont appelé au retour du masque. «Il est trop tôt pour dire s’il dominera de la même manière que BA.1 et BA.2, mais il existe un certain nombre de mutations qui peuvent être préoccupantes si elles commencent à se propager», a déclaré le professeur Stephen Griffin, expert en maladies infectieuses à l’université de Leeds, cité par le Daily mail. Tous n’ont pas le même son de cloche.

D’autres chercheurs ont averti qu’il était bien trop tôt pour paniquer. Pour eux, les restrictions de l’ère pandémique ne sont pas nécessaires, du moins pour l’instant. Concrètement, le nouveau variant aurait déjà été repéré au Danemark et en Israël, mais rien n’indique, pour le moment, qu’il représente un véritable danger. Pour sa part, le professeur Lawrence Young, virologue à l’université de Warwick, a tenu à rassurer la population au vu de ces nouvelles informations.

«Tout cela pourrait être gérable tant qu’il s’agit de variants sur le fond d’Omicron, car de nombreuses personnes ont déjà été exposées à une infection par différents variants d’Omicron et le rappel du vaccin a probablement été adapté pour couvrir toute la famille», a-t-il a affirmé. Un variant, surnommé Eris, a été découvert au Royaume-Uni où le taux d’hospitalisation a fortement augmenté, ce qui contribue à alimenter l’effet de panique.

Pour les scientifiques, le mauvais temps et l’effet «Barbenheimer» (la sortie au cinéma de Barbie et Oppenheimer) pourraient avoir contribué à l’augmentation des infections ainsi qu’à la baisse de l’immunité. Au total, ce variant a été enregistré dans 51 pays, selon l’agence de santé des Nations unies. Il est rapidement devenu dominant en Amérique, représentant une infection sur cinq, tandis qu’au Japon, il représenterait jusqu’à 46% des cas.

Par contre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est montrée rassurante dans un rapport. «Les preuves disponibles ne suggèrent pas que l’EG.5 (Eris) présente des risques supplémentaires pour la santé publique par rapport aux autres lignées descendantes d’Omicron actuellement en circulation», a-t-elle souligné. Face à cette situation, certains continuent d’encourager le port de masques faciaux dans les espaces surpeuplés et mal ventilés et appellent à améliorer la ventilation dans les espaces intérieurs afin de limiter la propagation du virus.

L'OMS et les autorités sanitaires américaines ont annoncé, mi-août, qu’elles surveillaient de près un nouveau variant du virus de la Covid-19, même si «pour l’heure, l’impact potentiel des nombreuses mutations de BA.2.86 est inconnu». L’OMS a décidé de classer ce nouveau variant «dans la catégorie des variants sous surveillance en raison du très grand nombre (supérieur à 30) de mutations du gène Spike qu’il porte», écrit l’organisation dans son bulletin épidémiologique consacré à la pandémie de la Covid-19.

C’est la protéine Spike qui donne au virus son aspect hérissé et c’est elle qui permet au Sars-CoV-2 de pénétrer les cellules de l’hôte. Pour l’heure, ce nouveau variant a seulement été détecté en Israël, au Danemark et aux Etats-Unis. Dans ces derniers, les CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) ont également indiqué qu’ils observaient de près le variant, dans un message publié sur le réseau social X (ex-Twitter). 

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