Le 16 novembre, Keith LaMar, condamné à mort, devait être exécuté. Cependant, pour célébrer trois années de répit supplémentaires, cet Afro-américain de 54 ans, incarcéré depuis près de 30 ans dans le couloir de la mort de l'Ohio, a sorti une chanson de jazz.
La musique joue un rôle crucial dans la vie de Keith LaMar, qui clame son innocence dans un quintuple meurtre en 1993. Malgré sa condamnation à la peine capitale par injection létale, son exécution a été repoussée jusqu'au 13 janvier 2027 en raison de la difficulté de l'Ohio à se procurer les substances nécessaires à l'injection.
Albert Marquès, un pianiste espagnol basé à New York, collabore avec Keith LaMar pour créer de la musique. Ils ont même donné un «concert depuis le couloir de la mort» le 10 octobre à l'ambassade de France à Washington pour la Journée mondiale contre la peine de mort. La chanson "The Journey", sortie sur les plateformes de streaming, est décrite comme une célébration de la victoire d'une bataille importante dans une lutte encore à venir.
Keith LaMar, initialement condamné à 18 ans de réclusion pour le meurtre d'un ami toxicomane, a été condamné à mort en 1995 pour le meurtre de cinq codétenus lors d'une émeute en 1993. Depuis sa prison, il lutte depuis 35 ans pour échapper à la peine capitale, affirmant son innocence et soulignant les irrégularités de son dossier, dont la destruction de preuves et la rétention d'informations. Son histoire suscite des préoccupations quant à d'éventuelles erreurs judiciaires, notamment dans un système qui a souvent frappé de manière disproportionnée les Afro-américains.