Les membres de la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN) plaident pour l’élaboration d’une nouvelle stratégie et des plans de transports qui correspondent au développement urbain et démographique, tout comme ils demandent la révision de la carte routière pour le transport urbain, semi-urbain et entre les wilayas, et la nécessité d’une exploitation optimale des stations de transport en particulier des aéroports, qui reflètent, selon eux, «la vitrine du pays».
Ces préoccupations et tant d’autres ont été soulevées par les députés lundi dernier lors du passage du ministre des Transports, Mohamed El Habib Zahana, devant la commission des finances et du budget de l’APN où il a exposé le budget sectoriel inclus dans le projet de loi de finances 2025.
Le ministre a décliné les grands axes de l’action du secteur à titre de l’exercice 2025 et affirmé que le budget proposé pour son secteur priorisait le développement des infrastructures de base et des structures d’accueil, en vue, précise-t-il, d’assurer le transport des personnes et des marchandises et d’améliorer la qualité les prestations et de répondre à la demande. Ainsi, un montant total de 42,95 milliards de dinars leur a été alloué en tant qu’autorisations d’engagement pour la réalisation des programmes de son département ministériel, dont 7,83 milliards de dinars pour les dépenses d’investissement.
Ces dépenses d’investissement, selon le ministre, concernent notamment les nouveaux projets tels que la mise à jour des plans directeurs relatifs aux transports ferroviaires, aux ports et aux aéroports, la réhabilitation de plusieurs aérogares, le renforcement et l’extension des systèmes de vidéosurveillance et de caméras thermiques dans les aéroports, ainsi que l’élaboration d’une étude pour les protéger des inondations, sans oublier, ajoute-t-il, la modernisation du réseau électrique, de l’assainissement et des système anti-incendie dans les aéroports.
Équilibre financier
Evoquant les dépenses de transfert pour l’année 2025, le représentant du gouvernement dira qu’un montant de 30,43 milliards de dinars a été réservé pour couvrir les dépenses de contribution de l’Etat au titre des incidences du service public. Selon le ministre, la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) se taille la part du lion avec 17 milliards de dinars, alors qu’Air Algérie hérite de 12 milliards, 600 millions de dinars pour Tassili Airlines et 6 millions à l’Etablissement national de la navigation aérienne (ENNA).
Ainsi, le montant total des crédits de paiement pour le portefeuille de programmes du ministère des Transports, au titre du PLF-2025, s’élève à 75,63 milliards de dinars. Quant aux dépenses des employés, Zahana a souligné qu’un montant de 4,49 milliards de dinars a été alloué pour couvrir les salaires des employés au niveau de l’administration centrale, dont 830 millions de dinars pour l’administration centrale et 3,66 milliards pour les services décentralisés.
En revanche, un montant de 200,15 millions de dinars a été consacré aux dépenses de gestion des services (95,54 millions de dinars pour la gestion des services de l’administration centrale et 104,61 millions pour la gestion des services décentralisés. Sur un autre registre, le ministre a précisé que dans le cadre du PLF-2025, deux articles relatifs aux taxes parafiscales ont été proposés.
Le premier concerne la redevance de contrôle d’approche pour l’usage des installations et services de navigation aérienne, appliquée à tous les aéronefs bénéficiant de ce contrôle, calculée sur chaque décollage d’aéronef et perçue par l’ENNA, afin d’assurer son équilibre financier.
Par contre, le second concerne la redevance au bénéficie de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC), en vue de protéger les droits des passagers et les prestations qui leur sont fournies, afin d’assurer les ressources indispensables à cette Agence et de lui permettre d’accomplir ses missions en matière de sécurité, de contrôle, de supervision et d’organisation du secteur de l’aviation. Cette redevance sera versée à l’ANAC, à la fin de chaque mois.