Le juge d’instruction près le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a placé, jeudi, Issad Rebrab, fondateur et ex-PDG du groupe Cevital, sous contrôle judiciaire, selon des médias.
Après son audition par les services de la police judiciaire de la Sûreté nationale (DGSN) dans le cadre d’une affaire qui serait liée à «des transactions du groupe Cevital avec ses filiales basées à l’étranger», l’ex-PDG de Cevital a été déféré devant le juge d’instruction qui l’a mis en examen.
Le site d’information e-bourse, citant ses propres sources, indique que la présentation d’Issad Rebrab, 79 ans, «intervient suite à son audition par les services de la police judiciaire de la DGSN».
«Cette affaire est liée aux activités du groupe en Italie, plus précisément aux transactions financières, acquisition et revente des aciéries de Piombino», selon un autre média en ligne.
Cevital avait acheté en 2015 les aciéries Piombino qu’il a dû céder, «sous la contrainte» du gouvernement italien, à l’indien JSW Steel.
Ni le parquet ni la DGSN n’ont, cependant, communiqué sur cette nouvelle affaire. Issad Rebrab a, rappelons-le, déjà fait l’objet de poursuites judiciaires dans le cadre de l’affaire EvCon.
Il avait été condamné en 2019 à 18 mois de prison dont 6 ferme pour «fausse déclaration relative aux transferts illicites de capitaux de et vers l’étranger», «surfacturation d’équipements importés et importation de matériel d’occasion».
Placé sous mandat de dépôt dans le cadre de cette affaire, il a passé huit mois en détention préventive à la prison à El Harrach.