En plus des désagréments qu’ils continuent de causer aux habitants et aux commerçants, les travaux d’élargissement et d’aménagement du boulevard de Djebel Ouahch dans la banlieue nord de la ville de Constantine ne cessent d’alimenter la polémique depuis plusieurs jours. «Nous subissons un véritable calvaire avec la poussière qui se dégage de la chaussée surtout avec la chaleur qui sévit depuis plusieurs jours.
Ces travaux ont trop duré et on ne sait pas si cela va durer encore d’autres mois», dénoncent des commerçants. Ils étaient nombreux parmi ces derniers, mais aussi parmi les habitants à critiquer la cadence du chantier mais aussi certains travaux réalisés.
Le premier point qui suscite les débats sur les lieux, mais aussi sur les réseaux sociaux est l’installation des balises sur ce boulevard. «Nous ne savons pourquoi l’entrepreneur et les services de la direction des travaux publics veulent à tout prix installer des balises en béton.
C’est incompréhensible. Il est impossible de transformer ce boulevard en autoroute ou une partie de l’autoroute, car il s’agit d’un boulevard commerçant, qui regroupe aussi des habitations, donc une artère à forte circulation automobile et piétonne ; l’installation de ces balises en béton sera une grosse erreur», déplore un riverain.
La colère est exprimée sur les réseaux sociaux où les habitants s’interrogent sur les raisons qui poussent l’entreprise chargée de ce projet, mais aussi le maître de l’ouvrage, qui est la direction des travaux publics à vouloir à tout prix installer les balises en béton. «Nous avons des enfants, des collégiens et des lycéens habitant à Ziadia que les parents transportent vers leurs établissements à Djebel Ouahch, avec ces balises la circulation sera cauchemardesque, en plus, on n’a pas pensé aux habitants qui résident dans les cités environnantes qui doivent emprunter ce boulevard pour rejoindre le centre-ville ou l’autoroute Est-Ouest, comment vont-ils faire, est-ce qu’ils devront descendre jusqu’au rond-point de la cité Emir Abdelkader et revenir, cette situation sera rocambolesque», déplorent des riverains en colère qui demandent une visite du wali sur les lieux pour faire lui-même le constat de cette situation.
Ces derniers ne manquent pas de relever aussi la mauvaise qualité des travaux d’aménagement et de voirie, contestant la manière avec laquelle l’entreprise a réalisé les trottoirs «hachés» par endroits et mal pensés dans d’autres, notamment ceux aboutissant vers des escaliers, mais aussi la conception des avaloirs et leur coffrage. Des gens du domaine des travaux publics expriment déjà leurs craintes que ces erreurs ne risquent d’avoir des conséquences lors de la saison des pluies quand les flots des eaux couleront au milieu de la chaussée au lieu de se déverser dans les avaloirs.
Nous avons tenté à plusieurs reprises de contacter le directeur des travaux publics pour avoir des explications, mais ce dernier est resté injoignable.