Travaux sur la voie publique à Guelma : La remise en état peut prendre des années

15/12/2024 mis à jour: 07:19
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Les autorités concernées sont appelées à prendre des mesures (Photo : El Watan)

Les travaux opérés par de nombreuses sociétés sur la voie publique à Guelma ne finissent plus de poser des désagréments pour les usagers, aussi bien automobilistes, piétons que riverains. 

Ainsi, depuis plusieurs mois déjà, la pose des conduites d’adduction d’eau, d’assainissement, de gaz et du réseau d’énergie électrique par voie souterraine et autres câblages, est entrepris à une cadence effrénée, dans plusieurs quartiers de la ville, avons-nous constaté sur place. 

 «Quoi de plus normal que de réhabiliter des réseaux vétustes. Mieux encore, c’est une obligation qui incombe aux directions concernées telles les télécoms pour la fibre optique, l’eau potable pour la direction de l’hydraulique ou encore la pose de câbles électriques souterrains à la charge de Sonelgaz», explique un retraité au fait de telles interventions. 

«Cependant la remise en état de la chaussée et même du trottoir, après les travaux ne semble pas être une priorité majeure pour les entreprises intervenantes», précise notre interlocuteur. «Si ma mémoire est bonne, le décret exécutif 04-392 relatif aux autorisations de travaux sur la voirie indique clairement en son article 17 qu’aussitôt après achèvement des travaux, le permissionnaire (l’entreprise) est tenu d’enlever tous les décombres du chantier et remettre en l’état», indique-t-il. 

Bien évidemment, nous l’aurons compris, l’accumulation des dépôts de matériaux inertes et débris issus des chantiers juste après le départ des entreprises, ne sont pas immédiatement retirés, comme le stipule généralement le cahier des charges, à l’octroi du marché par la partie contractante. «A Guelma l’on aura tout vu, les entreprises ne remettent pas en état la chaussée. Pire encore, des plaques et des longueurs entières de bitume ont disparu laissant place à de véritables fossés béants. Et ça peu durer des années comme c’est le cas par exemple à proximité du siège l’APW, du cinéma et bien d’autres encore», ne manquent pas de pointer du doigt des riverains.

 Ainsi, au regard de la réglementation, dans le cas où l’entreprise ne répare pas les dégâts causés sur la voie publique «il sera procédé par l’autorité ayant délivré la permission de voirie, à l’exécution d’office et aux frais du permissionnaire, des opérations de rétablissement en son état initial», prévoit le texte réglementaire. 

Dans ce contexte bien précis, nous n’aurons aucune réponse officielle sauf «qu’il existerait ou en voie d’amendement» un dépôt de caution versée par l’entreprise réalisatrice, comme c’est le cas pour les particuliers (branchement AEP ou gaz). La mesure en question avait été, rappelons-nous, évoquée par le ministre de tutelle au début de l’année en cours pour justement «fixer des dispositions dans le cadre de l’amendement du décret exécutif 04-392, liées aux modalités de payement de ladite caution relative à la remise en état de la voirie du domaine public» et par la même dégager une enveloppe financière, au regard d’un devis quantitatif et estimatif des préjudices. Quoi qu’il en soit, à Guelma, le phénomène des tranchées sommairement comblées ou très mal colmatées n’est pas nouveau. 

Un cas devenu légion à la cité Frères Rahabi où une rupture de canalisation d’eau à proximité du marché à bestiaux déverse des torrents d’eau potable depuis une vingtaine d’années et c’est peu dire, résume ainsi la situation. Sans commentaire!                                                                                    
 

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