Plusieurs grandes artères du centre de la capitale sont en chantier, ce qui a pour conséquence de générer des désagréments multiples.
Le centre-ville est en passe de devenir un chantier interminable. C’est le constat fait par la majorité des habitants d’Alger-Centre. A la rue Hassiba Ben Bouali, à la Grande Poste, à la rue Larbi Ben M’hidi ou du côté du boulevard Mogamed V, des plaies de chantiers sont en cours depuis plusieurs mois. D’aucuns ont même exprimé leur souhait de voir ces «interminables» chantiers prendre fin, en raison des désagréments causés. Avant que les travaux ne soient terminés sur un chantier, d’autres poussent et encombrent le paysage urbain.
S’il est de notoriété publique que les services de la Wilaya ont amorcé ce programme de réhabilitation pour redonner au centre historique sa splendeur d’antan, tout le monde s’accorde à dire que ces chantiers sont pénalisants à bien des égards. Une virée à la rue Hassiba Ben Bouali peut renseigner clairement sur les désagréments multiples engendrés par ces chantiers. Les échafaudages placés dans le cadre des travaux de réhabilitation des façades d’immeubles provoquent une véritable anarchie.
Les citoyens sont nombreux à se retrouver contraints de marcher sur la chaussée, une partie des trottoirs étant inaccessible. Compte tenu du grand nombre de piétons et de voitures traversant cette rue, les embouteillages sont fréquents.
Certains indiquent éviter d’emprunter cette voie. A la Grande Poste, le chantier de la mythique «Parisienne» est carrément abandonné, donnant une image lugubre à cette place. Aucune mise en demeure n’a été adressée au propriétaire pour achever le chantier, et cela dure depuis des années. Un peu plus loin, les travaux de réaménagement du jardin Mohamed Khemisti, ainsi que le sous-sol qui va accueillir un centre commercial, a pour conséquence de clôturer toutes les placettes attenantes à la Grande Poste.
On croit savoir que le chantier avance bien, toutefois les délais fixés pour sa livraison ont été largement dépassés. Son ouverture au grand public était prévue pour le mois de septembre de l’année dernière. «Des retraités, des visiteurs et autres catégories de citoyens trouvaient du plaisir à s’y installer. Sa fermeture a réduit drastiquement les espaces de détente du centre-ville», regrette un habitué des lieux. Du côté du boulevard Mohamed V, les travaux de réhabilitation des façades de certains immeubles s’éternisent, au grand dam des résidents.
Mais ce qui suscite l’incompréhension et l’indignation des habitants et des milliers de citoyens qui se rendent au centre de la capitale, est l’absence de cohérence entre différents services chargés d’intervenir sur les espaces publics. Dans plusieurs endroits, des travaux de réfection de trottoirs et de pose de différents branchements sont constamment refaits, faute de coordination. Dans d’autres rues, parfois principales, les trottoirs sont impraticables et le risque d’effondrement de parties de balcons est imminent.
Autre cas plus marquant ! Le chantier de «réfection» des escaliers de la Grande Poste devant commencer au cours de l’année 2019 n’a jamais vu le jour. Les autorités locales continuent quand même de «barricader» les lieux avec des tôles ondulées. Une question à laquelle les services de la municipalité d’Alger ne trouvent pas de réponses sauf la «vulnérabilité» du parvis de cette place devenue mythique. Sauf que devant de tels agissements, il y a la quiétude et la sécurité du citoyen qui sont mises à mal.