Le transport ferroviaire enregistre un nouveau souffle au niveau de l’ouest du pays et si la ligne Ghar Djbilet Oran est particulièrement attendue pour ses retombées économiques, pour booster l’industrie sidérurgique notamment le transport des voyageurs n’est pas en reste.
Pour le premier cas et en prévision de l’acheminement du minerai de fer de Tindouf vers Oran, un tronçon de 12 km devant relier le réseau existant à la zone industrielle de Bethioua et par conséquent au complexe sidérurgique Tosyali, vient d’être réalisé.
Cette liaison terminée en un temps record vient juste d’être déclarée opérationnelle en présence du ministre des Travaux publics. La liaison Oran Arzew sur une quarantaine de kilomètres existe déjà et la desserte jusqu’à Arzew a été inaugurée en février 2017 mais le projet a pris plus de 25 ans de retard.
Le projet actuel a concerné la liaison avec Bethioiua à partir de Hassi Mefssoukh. Aussi, en parallèle mais en lien direct, des aménagements spéciaux sont en train d’être réalisés à la gare de Oued Tlelat. Ici, pour le moment, la pose des rails enregistre un taux d’avancement de 30% et un délai de 8 mois reste accordé pour la livraison du projet.
Cette gare fonctionne déjà comme un véritable nœud ferroviaire dans la mesure où elle dessert l’Est, l’Ouest et le Sud, mais les travaux, qui sont en train d’être effectués, sont nécessaires pour répondre aux besoins futurs et ceci en prévision d’un trafic qui sera indéniablement plus dense au fur et à mesure que les projets en cours se concrétisent.
A ce sujet, c’est notamment le cas de la nouvelle ligne électrifiée partant d’Oued Tlelat et donc d’Oran vers Tlemcen en passant par deux autres wilayas que sont Sidi Bel Abbès et Mascara.
Un parcours total dépassant 130 km qui a nécessité la réalisation de plusieurs ouvrages lors des précédentes phases de travaux. Il s’agit à titre illustratif de 47 ponts ferroviaires, dont un impressionnant viaduc de 130 m haut sur plus de 1780 m de longueur enjambant Oued Isser et qui sera doté d’un capteur de vitesse du vent pour réguler la vitesse des trains. Hormis 38 ponts routiers pour éviter la voie ferrée, un tunnel de 640 m est également creusé.
Le taux d’avancement de ce projet, qui compte également l’installation des équipements de signalisation et d’électrification tourne autour de 80%. Il reste quatre ponts ferroviaires et trois autres routiers à réaliser mais surtout la pose des rails sur près de 80 kilomètres. Les autorités comptent sur sa livraison avant la fin de cette année.
Lancé il y a plus d’une dizaine d’années pour un délai de 40 mois, le projet de cette ligne à grande vitesse (LGV pour des pointes jusqu’à 220 km/h, à ne pas confondre avec le TGV) vient d’être réactivé au bonheur des usagers.