Transition énergétique dans les pays de l’UE : Le partenariat algéro-européen passé au crible

08/06/2024 mis à jour: 18:20
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Photo : D. R.

Le projet de jumelage entre le CEREFE et le consortium germano-néerlandais, lancé en 2023, a été officiellement clôturé, jeudi, avec la réalisation des objectifs tracés, dont le renforcement des capacités institutionnelles et professionnelles du Commissariat.

L’Algérie avec ses potentialités importantes peut être un acteur principal et un partenaire pivot dans la transition énergétique en cours dans les Etats de l’Union européenne (UE), lesquels tendent à atteindre la neutralité carbone en 2050, notamment à travers l’emploi large des énergies renouvelables et nouvelles». C’est ce qu’a déclaré le Commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, Noureddine Yassa, jeudi à Alger.

Intervenant en marge de la cérémonie de clôture du projet de jumelage entre le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE) et un consortium germano-néerlandais, M. Yassa a estimé, selon l’APS, que les grandes potentialités dont jouit l’Algérie en matière de production d’hydrogène l’habilitent à jouer un rôle efficace et essentiel dans l’approvisionnement du marché européen en ce produit énergétique.

Et d’ajouter, selon la même source, qu’en plus de son rôle de premier plan sur le marché du gaz naturel et de ses immenses capacités dans le domaine de l’énergie solaire, l’Algérie œuvre à la mise en œuvre d’une stratégie nationale de développement de l’hydrogène, en parallèle à la préparation du projet «de grande envergure» du deuxième corridor sud de l’hydrogène, «SoutH2 Corridor», qui fournira cette nouvelle forme d’énergie à l’Europe via un corridor reliant l’Algérie à l’Allemagne en passant par la Tunisie, l’Italie et l’Autriche.

M. Yassa a estimé que le marché européen de l’hydrogène est «très prometteur», dans le sens où les Européens ont élaboré des stratégies précises dans ce domaine, à l’horizon 2030, 2040 et 2050, confirmant l’existence d’une grande demande sur les énergies propres. «L’Algérie, quant à elle, dispose de grands atouts lui permettant de conclure des partenariats gagnant-gagnant», a-t-il ajouté selon la même source.

Et de rappeler que l’Algérie a franchi des étapes importantes dans la concrétisation de sa stratégie de développement de l’hydrogène, notamment en ce qui concerne les aspects règlementaires et législatifs, ainsi que la question des caractéristiques, sur laquelle l’équipe chargée de ce dossier a réalisé des progrès notables.

M. Yassa a souligné que le volet de la formation et de la recherche scientifique, où l’hydrogène a été intégré dans plusieurs spécialités universitaires, avec le lancement de nombreux projets de recherche connexes, selon ses dires.

Selon le commissaire, il existe également trois projets pilotes en partenariat avec l’Allemagne, dont le projet d’Arzew d’une capacité de 51 mégawatts pour la production d’hydrogène vert et d’ammoniac. Ces projets contribuent à renforcer à la fois la sécurité énergétique et alimentaire en produisant des engrais propres.

Une coopération «fructueuse»

Par ailleurs, le projet de jumelage entre le CEREFE et le consortium germano-néerlandais, lancé en 2023, a été officiellement clôturé, jeudi, avec la réalisation des objectifs tracés, dont le renforcement des capacités institutionnelles et professionnelles du Commissariat.

Le commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétiquea souligné que ce projet qui avait regroupé le CEREFE et le ministère fédéral allemand de l’Economie et de la Protection du climat (BMWK), représenté par l’Agence allemande de l’Energie (DENA) et l’Agence néerlandaise pour l’entreprise (RVO), a permis de «renforcer les capacité du CEREFE en tant qu’institution pivot et de référence contribuant au développement national et sectoriel des énergies renouvelables, à l’efficacité énergétique et à l’appui aux transformations structurelles et des réformes nécessaires en vue d’une transition juste, ordonnée et progressive vers un modèle énergétique durable et résilient adapté aux spécificités nationales».

Selon M. Yassa, le projet a contribué, 18 mois durant, au renforcement de l’organigramme du CEREFE et ses capacités d’intervention et d’interaction intersectorielle dans l’accomplissement des missions qui lui sont confiées, conformément aux normes et pratiques internationales, outre sa contribution à l’élaboration de méthodes modernes adaptées à l’analyse, la consultation, au suivi,  la veille, à la prospective et à l’évaluation des programmes politiques de transition énergétique.

Pour sa part, le chef de la délégation de l’UE en Algérie, Thomas Eckert, a affirmé que le projet de jumelage a abouti à «des résultats positifs, à la faveur de l’action conjointe menée pour renforcer les capacités du CEREFE, notamment en matière de prospective et d’analyse».

Il a également souligné que l’Algérie et l’UE étaient animées par «une forte volonté de développement dans le domaine des énergies renouvelables», mettant en avant les importantes potentialités de l’Algérie dans le domaine de l’hydrogène vert. L’ambassadrice du Royaume des Pays-Bas à Alger, Mme Janna Van Der Velde a, quant à elle, affirmé que la coopération avec les partenaires algériens avait été «très fructueuse», permettant de mettre en lumière les capacités de l’Algérie dans le domaine des énergies renouvelables et nouvelles. 
 

 

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