L’Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB) vient de bénéficier, dans le cadre du transfert, vers le secteur public, des actifs des anciens oligarques véreux, condamnés définitivement par la justice, d’une unité de stockage et de conditionnement de ciments, située dans le port de Béjaïa.
Le protocole de la remise des «clés» de cet équipement a été signé jeudi dernier en présence du secrétaire général de la wilaya, représentant du wali de Béjaïa, du directeur des domaines, et de l’administrateur, représentant la direction générale de l’EPB.
La récupération de ce bien s’inscrit, selon les autorités locales, dans le cadre de la lutte contre la corruption, et en application des dernières conclusions du Conseil des participations de l’Etat concernant la remise des biens saisis au profit du secteur public, en vertu de jugements définitifs.
Ces silos implantés sur une superficie de 5225 m ² et qui appartenaient à l’entreprise ETRHB Haddad servaient de lieu de stockage et de conditionnement du ciment importé, lequel était écoulé principalement sur le marché national après son ensachage.
A l’opposé de l’ancien oligarque, les responsables du port de Béjaïa sont déterminés à «renverser la vapeur, et ce, grâce à la nouvelle vision et la stratégie économique adoptées par les pouvoirs publics», en faisant de ce patrimoine une base pour «l’exportation du produit fini algérien (ciment) vers les pays du monde entier», atteste un responsable de l’EPB.
Une fois rénové, cet équipement participera, «à travers la nouvelle dynamique insufflée à l’économie nationale, à augmenter les capacités d’exportation du pays, notamment, en matière de ciment», ambitionne-t-on.
Pour rappel, la confiscation des biens de l’ETRHB Haddad a été ordonnée le 1er juillet 2020 par le tribunal de Sidi M’hamed dans le cadre du procès des oligarques ayant dilapidé les ressources économiques du pays sous le règne de l'ex-président Abdelaziz Bouteflika.
Au cours de la même journée, dans la wilaya d’Annaba, un autre bien de l’ETRHB Haddad a été remis à la direction générale de Sider El Hadjar pour son exploitation. Il s’agit d’un laminoir, d’une capacité de production de 800 000 tonnes/an, qui sera la propriété de l’usine, au grand bonheur des 6000 sidérurgistes.